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Facteurs d’exacerbations aiguës (EA) de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) à la clinique de pneumo-phtisiologie du centre hospitalier national universitaire (CHNU) de Fann, Dakar (Sénégal) - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.428 
Y. Dia Kane, K. Thiam , M. Diallo, E.H.M. Nidaye, M.F. Cissé, F.B.R. Mbaye, S. Dia, M. Ndao, T.N. Ka, N.O. Touré
 Service de pneumophtisiologie de Fann, Dakar, Sénégal 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie inflammatoire chronique caractérisée par une obstruction permanente, progressive et non réversible des bronches, secondaire à une exposition significative à des particules ou gaz nocifs. Son évolution est émaillée d’épisodes d’aggravation aiguë. L’objectif général de notre étude était d’étudier les facteurs d’exacerbation aiguë (EA) de BPCO chez des patients hospitalisés à la clinique de pneumo-phtisiologie du CHNU de Fann, Dakar (Sénégal).

Méthodes

Étude transversale et descriptive à visée analytique qui s’est déroulée du 1er mai 2016 au 31 octobre 2017 (17 mois). Nous avons procédé à un recrutement exhaustif de tous les patients hospitalisés à la clinique de pneumo-phtisiologie pour une EA de BPCO quelle qu’en soit l’étiologie.

Résultats

Nous avons colligé 90 patients soit une prévalence hospitalière de 4,13 % (90 cas/2177). Les facteurs d’exacerbation étaient isolés ou associés chez le même patient. Le facteur infectieux était retenu dans 52,2 % des cas (n=47). L’étude cytobactériologique des expectorations était réalisée chez 36 patients (40 %) et était revenue positive chez 13 d’entre eux avec une prédominance de Streptococcus pneumoniae, de Klebsiella pneumoniae et de Moraxella catarrhalis. La notion de pollution intérieure était retrouvée dans 33,3 % des cas (n=30). Il s’agissait du tabagisme passif chez 23 d’entre eux et de l’encens dans 7 cas. Elle était signalé plus au mois de décembre et par les patients originaires de la région de Dakar de façon non significative (respectivement valeur de p=0,638 et valeur de p=0,652). La fréquence de cette pollution intérieure n’était pas influencée par le genre. La pollution atmosphérique était notifiée par 45 patients (50 %). La fréquence des consultations pour EA BPCO dans le service était positivement corrélée à la pollution particulière en PM 10 mesurée au niveau des stations de la Médina et de la République. La rupture thérapeutique était présente chez un malade sur trois. Une prise inappropriée des médicaments prescrits était également rapportée chez un patient sur cinq. Une embolie pulmonaire était associée à l’EA BPCO chez 5 patients parmi 27 pour lesquels la maladie était suspectée.

Conclusion

L’exacerbation aiguë de BPCO pourrait être la 3e cause de mortalité dans le monde en 2020 après les pathologies coronariennes et les maladies neurovasculaires. Il est nécessaire d’insister sur la prévention par un contrôle des facteurs d’exacerbation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 36 - N° S

P. A192-A193 - janvier 2019 Retour au numéro
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