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Intolérances majeures au traitement antibacillaire : à propos de 65 cas - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.605 
S. Haimeur , S. Aitbatahar, L. Amro
 Service de pneumologie, hôpital Arrazi, CHU Mohamed VI, laboratoire PCIM, UCAM, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le traitement antibacillaire a une grande place dans la prise en charge de la maladie tuberculeuse, par ailleurs il reste redoutable devant la gravité des effets secondaire qu’il engendre.

Méthodes

Étude rétrospective menée sur 28 dossiers de patients ayant présenté des effets secondaires au traitement antibacillaire et admis au service de pneumologie pour réintroduction du traitement antibacillaire, entre janvier 2015 et juillet 2018.

Résultats

On notait une prédominance féminine (18F/10H), la moyenne d’âge était de 41 ans. Il n’y avait pas d’antécédent d’allergie médicamenteuse connue. Le délai de l’apparition des effets secondaires était en moyenne de 25jours. Prédominance majeure de la tuberculose pulmonaire chez 20 patients dont 4 cas de miliaire tuberculeuse, 3 cas de bronchopneumonie tuberculeuse, et un cas de pneumonie caséeuse, contre 5 cas de tuberculose pleurale, 2 cas de tuberculose ganglionnaire périphérique, 1 cas de tuberculose péritonéale. L’atteinte hépatique surplombait le lot avec prédominance de la cholestase hépatique chez 45 % des cas, une cytolyse hépatique chez 26 % des cas, l’hypersensibilité cutanée a était retrouvé chez un seul cas. 2 cas de purpura thrombopénique et un cas d’anémie hémolytique. Dans la recherche des facteurs prédisposant 6 malades avaient un bilan pré-thérapeutique perturbé, 2 patients étaient éthylique chronique. Ces complications sont survenues dans 80 % des cas durant la phase d’attaque sous formes associant 4 antibacillaires. La prise en charge thérapeutique a consisté en l’arrêt du traitement antibacillaire jusqu’à la disparition des signes et/ou normalisation du bilan hépatique, puis la réintroduction d’un antibacillaire à la fois et en augmentant progressivement les doses en commençant par l’antibacillaire le moins incriminé. L’évolution était favorable chez tous nos patients.

Conclusion

Les antibacillaires ont des effets secondaires majeurs rares mais graves, nécessitant une surveillance rigoureuse des patients. Durant notre étude, on a conclu que la forme associée était plus incriminée dans la survenue de ces complications.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A260 - janvier 2019 Retour au numéro
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