Le traitement de l’aspergillose bronchopulmonaire allergique (ABPA) repose sur la corticothérapie systémique, néanmoins elle entraîne des effets secondaires. L’efficacité de l’omalizumab (anticorps monoclonal anti-IgE) a été rapportée dans des séries de cas cliniques, en permettant notamment une épargne cortisonique. L’objectif principal est d’étudier l’effet de l’omalizumab chez des patients présentant une ABPA dans le pôle de pathologie thoracique des hôpitaux universitaires de Strasbourg.
Il s’agit d’une étude rétrospective et monocentrique. L’évaluation de l’efficacité de l’omalizumab a été faite à 6 et 12 mois de traitement et portait sur le contrôle de l’asthme selon GINA 2018, le taux annualisé d’exacerbations sévères, la pression thérapeutique et la fonction respiratoire.
Dix patients ont été inclus. À l’inclusion, le taux médian annuel d’exacerbations était de 5,5 [0–13]. Après 6 mois de traitement, le taux médian annualisé d’exacerbations était de 2 [0–14], la corticothérapie systémique a été arrêtée chez 5/8 des patients (62,5 %) et le contrôle de l’asthme est obtenu chez 5/10 des patients (50 %). Au 12e mois, 60 % des patients ont arrêté l’omalizumab notamment en raison de l’absence de contrôle de l’asthme. Sur les 40 % des patients ayant poursuivi l’omalizumab au-delà de la première année, le contrôle de l’asthme était obtenu dans 100 % des cas, le taux médian d’exacerbations était nul et aucun d’entre eux ne bénéficiait d’une corticothérapie orale à 6 et 12 mois.
L’omalizumab a permis une épargne cortisonique dans l’ABPA, en réduisant les exacerbations sévères et la corticothérapie orale.
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Publié par Elsevier Masson SAS.