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Évaluation de la prévalence des symptômes du syndrome d’apnée obstructive du sommeil dans la population ivoirienne - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.348 
Z. Koné 1, , M. Koffi 2, K. Samaké 1, A. Koné 2, K.A. Boko 2, Y.A.S. Bakayoko 1, K.M.S. Domoua 1
1 Service de pneumo-phtisiologie, CHU de Treichville, Abidjan, Côte d’ivoire 
2 Service de pneumo-phtisiologie, CHU de Cocody, Abidjan, Côte d’ivoire 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) est caractérisé par des épisodes répétés d’occlusion partielle ou totale des voies aériennes pendant le sommeil. Au plan clinique, il est caractérisé par des symptômes diurnes et nocturnes dont deux sont majeurs le ronflement et la somnolence diurne excessive (SDE). L’objectif de notre étude était de déterminer la prévalence des symptômes du SAOS dans la population ivoirienne.

Méthodes

Il s’agit d’une étude prospective, transversale, descriptive et analytique sur une période de 1 an allant de juin 2014 à juin 2015 à Abidjan. Elle a consisté à répertorier et évaluer les symptômes évocateurs du SAOS. La population étudiée était les accompagnateurs des malades consultant dans nos services et les familles du personnel soignant, âgé d’au moins 25 ans. Étaient non incluses les femmes enceintes et les personnes ayant une activité professionnelle nocturne régulière.

Résultats

Au total 307 personnes ont été retenues. La moyenne d’âge était de 36,32 ans avec une forte prédominance masculine (62 %), soit un sex-ratio de 1,63. Les cadres moyens étaient les plus représentés (61,56 %). Les signes majeurs du SAOS retrouvés étaient les ronflements (40,39 %) et la SDE (24,76 %). La nycturie (25 %), l’insomnie (16,61 %), l’anxiété (15,31 %) et la dépression (2,61 %) étaient les signes mineurs mentionnés. Les facteurs favorisants sont dominés par l’alcool (15,96 %) et les somnifères (9,12 %). Au plan analytique, le ronflement est lié au sexe masculin (p=0,03), à l’obésité (p=0,0018), augmente avec l’âge (p=0,0002) et aux accidents de travail (p=0,01). La somnolence diurne excessive est associée de façon significative à la pollakiurie nocturne (p=0,0018), à l’anxiété selon l’échelle HAD (p=0,0008) et à la fatigue selon l’échelle EVA (p=0,00025). La SDE et le ronflement n’ont aucun lien statistique.

Conclusion

Les symptômes évocateurs du SAOS ont une prévalence élevée au sein de la population ivoirienne. D’où la sensibilisation du corps médical devant ces signes à réaliser une polygraphie ventilatoire ou une polysomnographie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : SAOS, Symptômes, Prévalence, Côte d’Ivoire


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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 158 - janvier 2020 Retour au numéro
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