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Anxiété, dépression et sévérité du syndrome d’apnées obstructives du sommeil : y a-t-il une corrélation ? - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.349 
H. Gharsalli 1, , C. Harizi 2, I. Sahnoun 1, F. Saffar 2, S. Maalej 1, L. Douik Elgharbi 1
1 Service de pneumologie D, hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie 
2 Service d’épidémiologie, hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’association entre la sévérité du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) et les troubles psychiatriques notamment l’anxiété et la dépression a intéressé plusieurs études avec des conclusions contradictoires. Le but de ce travail était d’évaluer l’association entre les symptômes anxieux et dépressifs et la sévérité du SAOS.

Méthodes

Nous avons réalisé une étude prospective incluant 80 patients ayant un SAOS non traité sans antécédents de maladie mentale ni prise de traitements psychoactifs. La sévérité du SAOS a été évaluée en se basant sur l’index d’apnées-hypopnées du sommeil (IAH) en définissant un SAOS léger (5IAH<15), modéré (15IAH<30) et sévère (IAH30/heure). Après leur consentement, un entretien a été effectué au cours duquel nous avons posé les questions de l’échelle « Hospital Anxiety and Depression Scale » (HAD) de la dépression (HAD-D) et de l’anxiété (HAD-A) dans leur version validée en arabe. Des scores8 ont été considérés positifs pour la dépression et l’anxiété, respectivement.

Résultats

L’âge moyen était de 54,83±13,12 ans. Les patients étaient de sexe féminin dans 65%. Les comorbidités étaient dominées par l’hypertension artérielle systémique (60%), la dyslipidémie (43,8%) et le diabète (37,5%). L’indice de masse corporelle moyen était de 34,7±6,14kg/m2 et l’obésité a été notée dans 83,8% des cas. L’IAH moyen était de 36,52±25/heure. Le SAOS était léger (26,32%), modéré (7,5%) et sévère (66,3%). La prévalence de la dépression et de l’anxiété était respectivement de 35% et 43,8% des cas. Les scores moyens de l’HAD-D et l’HAD-A étaient 9±4,8 et 9,5±4,23 respectivement. Aucune différence significative entre les patients SAOS léger, modéré et sévère en termes de prévalence de symptômes dépressifs (p=0,477) et de symptômes anxieux (p=0,825). Il n’y avait pas d’association entre l’HAD-D et l’IAH (r=0,095; p=0,404). De même, l’HAD-A n’était pas corrélé à l’IAH (r=0,212; p=0,059).

Conclusion

Notre étude n’a pas mis en évidence une association entre les symptômes anxieux, dépressifs et la sévérité du SAOS. D’autres études à large échelles seront utiles afin de mieux élucider les relations entre le SAOS et ces 2 pathologies psychiatriques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 158 - janvier 2020 Retour au numéro
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