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Efficacité du dupilumab dans l’asthme sévère non contrôlé : étude multicentrique de vraie vie en France - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.416 
C. Dupin 1, , L. Guilleminault 2, 3, A.S. Gamez 4, P. Berger 5, F. De Blay 6, P. Bonniaud 7, 8, 9, C. Leroyer 10, 11, G. Mahay 12, P.O. Girodet 5, C. Raherison 5, S. Fry 13, G. Le Bourdellès 14, A. Proust 15, L. Rosencher 16, G. Garcia 17, 18, A. Bourdin 4, C. Chenivesse 13, A. Didier 2, 3, D. Belhadi 19, C. Couffignal 19, C. Taille 1
1 Assistance publique–Hôpitaux de Paris, hôpital Bichat, service de pneumologie et centre de référence constitutif des maladies pulmonaires rares, département hospitalo-universitaire FIRE, université de Paris, Inserm UMR 1152, LabEx Inflamex, 75018 Paris, France 
2 Pôle des voies respiratoires, hôpital Larrey, CHU de Toulouse, 31059 Toulouse, France 
3 Centre de physiopathologie Toulouse-Purpan, INSERM U1043, CNRS UMR 5282, université Toulouse III, Toulouse, France 
4 Département de pneumologie et addictologie, hôpital Arnaud-de-Villeneuve, CHU de Montpellier, Montpellier, France 
5 CIC1401, service de pneumologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux/Pessac, France 
6 Département de pathologie thoracique, CHU de Strasbourg, université de Strasbourg, Strasbourg, France 
7 Service de pneumologie et soins intensifs respiratoires, centre hospitalo-universitaire de Dijon-Bourgogne, Dijon, France 
8 Faculté de médecine et pharmacie, université de Bourgogne-Franche Comté, Dijon, France 
9 INSERM U1213, Dijon, France 
10 Département de médecine interne et pneumologie, hôpital La Cavale-Blanche, Brest, France 
11 EA3878, Groupe d’étude de la thrombose de Bretagne Occidentale (GETBO), université européenne de Bretagne, Brest, France 
12 Service de pneumologie, oncologie thoracique et soins intensifs respiratoires, CHU de Rouen, Rouen, France 
13 CHU de Lille, service de pneumologie et immuno-allergologie, université Lille, institut Pasteur Lille, 59000 Lille, France 
14 Service de pneumologie, hôpital Foch, Suresnes, France 
15 Service de pneumologie, CH de Nîmes, Nîmes, France 
16 Hôpital Tenon, AP–HP, département de pneumologie et réanimation respiratoire, unité fonctionnelle d’oncologie thoracique, 4, rue de la Chine, 75970 Paris, France 
17 Université Paris-Sud, université Paris-Saclay, Le Kremlin-Bicêtre, France 
18 Service de pneumologie, AP–HP, hôpital Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France 
19 Unité de recherche clinique, hôpital Bichat, AP–HP, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

De septembre 2017 à janvier 2018, l’ouverture d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) a permis de traiter par dupilumab (anticorps monoclonal anti-IL4/13R) des patients asthmatiques sévères non contrôlés en impasse thérapeutique. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’effet du traitement sur le contrôle de l’asthme.

Méthodes

Une étude rétrospective multicentrique a été conduite dans les 13 hôpitaux français ayant fait une demande d’ATU nominative pour du dupilumab. Les caractéristiques démographiques, cliniques et fonctionnelles des patients ont été recueillies à l’inclusion et à 12 mois de traitement. Les Résultats sont exprimés en tant que médianes avec écarts interquartiles.

Résultats

Soixante-quatre patients (âge médian 51 ans [44,5–60,7], 53 % de femmes) ont reçu au moins une injection de dupilumab et ont eu au moins une visite de suivi. Soixante-seize pour cent des patients étaient sous corticoïdes oraux au long cours, 84 % d’entre eux avaient reçu de l’omalizumab et 17 % du mepolizumab. Le taux d’éosinophiles à l’inclusion était de 240,00 [100,00–470,00]. Après 12 mois de traitement, le score ACT est passé de 14 [8–16] à 22 [17–24] (p<0,001), et 78 % des patients étaient considérés comme répondeurs par l’investigateur (rangs 1 et 2 du score GETE). Le taux d’exacerbation annuel a diminué de 4 [3–7] à 1 [0–2] (p<0,001). La dose médiane de corticoïdes oraux a été réduite de 20,0 [11,5–30,0] à 6,0 [5,0–20,0] mg/jour (p<0,001). Le VEMS pré-bronchodilatateur a augmenté de 57,0 % [47,0–75,0] à 66,5 % [53,0–86,0] (p<0,001) avec un gain médian de 200 [−30 à 620] mL. Une hyperéosinophilie supérieure à 1500/mm3 a été constatée chez 16 patients (25 %), supérieure à 3000/mm3 chez 4 patients (6 %) au cours du suivi. Le score ACT, le score GETE, la dose de corticoïdes oraux et le VEMS à 12 mois étaient comparables chez les patients ayant présenté une hyperéosinophilie sous traitement et chez ceux n’ayant pas eu d’hyperéosinophilie. Aucun de ces évènements n’a été symptomatique ni n’a entraîné l’arrêt du traitement. Trois décès sont survenus pendant l’étude, aucun n’étant attribué au traitement.

Conclusion

Dans une population d’asthmatiques sévères non sélectionnés, le dupilumab est associé à une amélioration significative du contrôle de l’asthme, une réduction du nombre d’exacerbations, une amélioration de la fonction pulmonaire et une diminution de la consommation de corticoïdes oraux. L’hyperéosinophilie est fréquente sous dupilumab, mais ne paraît pas associée à une moins bonne réponse au traitement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 185-186 - janvier 2020 Retour au numéro
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