S'abonner

Le déclin évolutif du VEMS chez les sujets BPCO - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.427 
N. Fettal
 Service de pneumologie, Sidi Bel Abbes, Algérie 

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

La BPCO est définie par une limitation des débits aériens liée à une obstruction bronchique secondaire à l’inhalation de gaz ou de toxines. Elle évolue de manière insidieuse, vers un déclin progressif inéluctable de la fonction respiratoire, en rapport avec une inflammation persistante et chronique. Ce déclin dépend de plusieurs facteurs ; le statut tabagique, l’âge, l’IMC, la fréquence des exacerbations et les facteurs génétiques spécifiques à chaque malade [1].

Méthodes

Notre étude prospective porte sur une série de 135 patients BPCO, suivi sur une période de trois années, allant de janvier 2014 à mars 2017, au niveau du service de pneumologie du CHU de Sidi Bel Abbes. L’objectif est d’évaluer le déclin annuel du volume expiratoire maximal au cours de la 1re seconde (VEMS) chez les sujets atteints de BPCO et de déterminer les différents facteurs responsables de cette détérioration de la fonction respiratoire. Tous les sujets BPCO, à l’état stable ont bénéficié d’une spirométrie deux fois par an durant cette période.

Résultats

L’âge moyen des patients est de 61±9 ans avec une prédominance masculine nette. La quantité du tabac cumulée est de 50±23P/A. La majorité des BPCO sont de stade modéré 64,4 %, 5 % de stade I, 26,7 % III et 3,7 % de stade IV. Durant les 36 mois de suivi, le déclin moyen annuel du VEMS de nos patients est de 39,7±23mL avec des variations de −2mL à −149mL. Soixante-deux pour cent des cas demeurent dans le déclin physiologique. Les fumeurs déclinent plus que les ex fumeurs 51mL vs 29mL (p : 0,000). Il existe une différence significative entre la décroissance annuelle du VEMS et les stades de sévérités ; entre le stade II et III (44mL vs 34mL,T : 3,4, p<0,05) mais également entre le stade III et IV (34mL vs 22mLT : −4,29, p<0,05). Par ailleurs, on n’a pas constaté de corrélation significative entre : la quantité de tabac cumulée, la durée du tabagisme, la durée de sevrage et l’IMC et le déclin du VEMS.

Conclusion

La persistance du tabagisme accélère le déclin d’où l’importance du sevrage tabagique dans la prévention secondaire et tertiaire à tous les stades de la maladie. Une baisse importante a été observée chez les BPCO du stade II. Cette constatation suggère l’intérêt d’une intervention thérapeutique à un stade précoce de sévérité de BPCO où on peut espérer agir sur des mécanismes potentiellement réversibles.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 12 - N° 1

P. 190-191 - janvier 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Prévalence de l’embolie pulmonaire dans l’exacerbation de la BPCO à l’hôpital de la Paix de Ziguinchor
  • A. Diatta, K. Diallo, S. Niang, K. Thiam, Y. Dia Kane, N.O. Toure
| Article suivant Article suivant
  • InforMing the PAthway of COPD Treatment (étude IMPACT) : triple thérapie en un inhalateur unique (Furoate de Fluticasone/Umeclidinium/Vilanterol) comparée à Furoate de Fluticasone/Vilanterol et Umeclidinium/Vilanterol chez les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) : analyse basée sur les traitements de la BPCO à l’inclusion
  • D. Singh, G.J. Criner, M.T. Dransfield, D.M.G. Halpin, M.K. Han, C.E. Jones, S. Kilbride, P. Lange, D.A. Lomas, F.J. Martinez, S.J. Pascoe, R.A. Wise, D.A. Lipson