Les tumeurs inflammatoires myofibroblastiques anciennement appelées pseudo-tumeurs inflammatoires sont des tumeurs rares. Elles touchent généralement l’adulte jeune. Leur pathogénie reste mal élucidée. Ce sont des tumeurs bénignes qui peuvent parfois récidiver avec un potentiel d’agressivité locale.
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 10 cas de tumeurs inflammatoires myofibroblastiques opérées dans le service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire de l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana sur une période de 15 ans, allant de 2004 à 2019.
L’étude a inclut 2 femmes et de 8 hommes. L’âge moyen était de 46,6 ans avec des extrêmes allant de 20 à 66 ans. La quasi-totalité des patients (neuf) étaient symptomatiques. La découverte était fortuite chez un seul patient, sur une radiographie du thorax faite au cours d’un contrôle de routine par son médecin de travail. Les principaux signes cliniques étaient des douleurs thoraciques, une toux et des crachats hémoptoiques. Tous les patients ont eu une fibroscopie bronchique préopératoire. Une seule montrait une formation blanchâtre endobronchique et dont l’examen anatomopathologique après biopsie était non concluant. Un seul patient a eu une biopsie transpariétale, et qui était négative. Un scanner thoracique a été fait pour tous les patients. La lésion siégeait dans le lobe supérieur droit dans 5 cas, le lobe moyen dans 1 cas, le lobe inférieur droit dans 2 cas et le lobe inférieur gauche dans 2 cas. Sa taille moyenne était de 5,55cm. Tous les patients ont eu une résection chirurgicale. Le geste consistait en une lobectomie dans 6 cas, une pneumonectomie dans 1 cas, une résection atypique dans 3 cas. L’examen histologique définitif a confirmé le diagnostic. Les suites opératoires étaient simples dans la majorité des cas. Deux cas de fuites aériennes prolongées on été observés avec une évolution favorables. La durée moyenne de drainage était de 3,4jours et la durée du séjour postopératoire était de 6,87jours. L’évolution était favorable dans tous les cas sans récidive.
Les tumeurs inflammatoires myofibroblastiques sont des tumeurs mésenchymateuses rares ubiquitaires le plus souvent décrites au niveau pulmonaire. Elles peuvent mimer radiologiquement une tumeur maligne d’où l’intérêt de la chirurgie comme moyen diagnostic permettant l’étude anatomopathologique et thérapeutique avec une résection aussi complète que possible afin d’éviter les récidives.
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Publié par Elsevier Masson SAS.