Le réentraînement à l’effort constitue la pierre angulaire d’un programme de réhabilitation respiratoire chez les patients BPCO car il permet d’optimiser les performances physiques, l’insertion sociale et l’autonomie des malades. Cependant quel est son effet sur les anomalies de la composition corporelle des patients BPCO?
Quarante patients BPCO âge moyen 67,22 (±10). Sexe (36 H et 4 F) ont bénéficié d’un programme de réentraînement et de renforcement musculaire de quatre semaines en ambulatoire. À raison de 3 séances par semaine. Le programme associe un réentraînement à l’effort sur bicyclette ergométrique 45min, renforcement musculaire des membres inférieurs et suivi nutritionnel. La prise en charge nutritionnelle a comporté un régime diététique en fonction de l’état nutritionnel et la prescription des compléments alimentaires oraux pour les BPCO dénutries. Une impédancemètrie corporelle (IMC, MG, IMM) a été pratiquée avant et après le programme pour évaluer l’impact du réentraînement avec la prise en charge nutritionnelle sur la composition corporelle des patients BPCO.
Dix malades ont été classés (GOLD I), 14 patients (GOLDII), 16 (GOLD III). Aucun malade (GOLD IV). La dyspnée m MRC=2 (±1). Trente-six malades étaient non-fumeurs. Dans notre étude la différence avant et après réentraînement associé à une prise en charge nutritionnelle sur la composition corporelle n’était pas significative IMM : 17,92 (2,02)/18,27(2,38) (p<0,067) MG : 15,42 (7,7)/14,17 (7) (p<0,069) IMC : 21,71 (4,24)/21,7 (3,9) (p<0,92).
Les effets bénéfiques du réentraînement sur l’amélioration de la tolérance à l’effort et de la qualité de vie des patients BPCO sont actuellement reconnus, cependant son effet sur la composition corporelle reste minime. En effet, cela nécessite une intervention sur une durée plus longue avec une action multimodale de la nutrition intégrée dans un programme de réhabilitation respiratoire.
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Publié par Elsevier Masson SAS.