Les métastases pulmonaires de sarcomes utérins peuvent bénéficier d'une hormonothérapie ! - 18/04/08

Une expression des récepteurs aux œstrogènes (RE+) et à la progestérone (RP+) est fréquemment retrouvée dans le sarcome stromal de l'endomètre de bas grade (SSE). Les métastases peuvent être également hormonodépendantes.

Deux ans après instauration d'un traitement hormonal substitutif (THS) par œstrogènes, une patiente âgée de 56 ans a des hémoptysies qui font découvrir un lâcher de ballons pulmonaire. La patiente a eu une hystérectomie 12 ans auparavant pour un sarcome stromal de l'endomètre de bas grade RE+ RP+. La résection chirurgicale des masses et nodules pulmonaires droits confirme le diagnostic de métastases de sarcome stromal de l'endomètre ; les métastases expriment les récepteurs à l'œstrogène et à la progestérone. L'arrêt du THS et la mise sous inhibiteurs de l'aromatase (létrozole) entraînent une disparition de l'opacité pulmonaire controlatérale et cette réponse complète se maintient depuis plus de 2 ans.

La prudence semble de mise dans l'instauration d'un THS chez une femme ayant un antécédent de SSE de bas grade. Un traitement hormonal par antiaromatases peut être proposé en cas d'expression des RE et RP sur la tumeur primitive et les métastases, avec une bonne efficacité possible même au stade métastasé.

Low grade endometrial stromal sarcoma (ESS) often expresses oestrogen (ER) and progesterone (PR) receptors, even in metastatic disease. These receptors may also be hormone dependent.

Two years after the institution of oestrogen replacement therapy (HRT) a woman of 56 presented with haemoptysis which led to the discovery of multiple pulmonary no-dules. Twelve years previously the patient had had a hysterectomy for a low grade endometrial stromal sarcoma, ER and PR positive. Surgical resection of the nodules on the right side confirmed the diagnosis of metastatic endometrial stromal sarcoma. The metastases expressed oestrogen and progesterone receptors. Three months after the withdrawal of HRT and treatment with an aromatase inhibitor (letrozole) the contralateral metasases had disappeared and this complete response was maintained for more than 2 years of follow-up.

Care should be taken in the institution of HRT in a woman with a history of low grade ESS. Hormonal treatment with aromatase inhibitors may be considered in cases where ER and PR are expressed by the primary tumour and metastases, with possible benefits even in metastatic disease.