Depuis l’émergence de la Pandémie COVID, le nouveau virus a été responsable de (4,098.967) décès dans le monde. Plusieurs cas de mort subite par embolie pulmonaire ont été rapportés à l’autopsie. On vous propose d’étudier le profil thrombo-embolique de ces malades.
C’est une étude prospective, descriptive, transversale, incluant 143 patients infectés par le SARS2-COVID (confirmés par une PCR), admis au service de Pneumologie de l’Hôpital Militaire, entre le mois de septembre 2020 et le mois de janvier 2021.
Nous avons inclus 143 patients d’âge moyen de 62 ans, avec une nette prédominance masculine (69%). Quant aux comorbidités, un diabète de type 2 était retrouvé dans (36 cas (25,4%)), une hypertension dans (56 cas (39,7%)), une insuffisance coronaire dans (5 cas (8,6%)), une dyslipidémie dans (28 cas (19,6%)) et une néo du poumon ancien dans (7 cas (6%)). Une obésité morbide était retrouvée dans (38 cas (33%)). Concernant les symptômes, la fièvre était rapportée dans (91 cas (64,1%)), les frissons dans (35 cas (24,5%)), un syndrome grippal dans (59 cas (41,3%)), des douleurs thoraciques dans (20 cas (14,1%)) et une dyspnée d’effort dans (81 cas (56,6%)). L’examen a révélé une tachycardie dans (16 cas (19%)), une tachypnée dans (36 cas (30%)) et une désaturation artérielle en oxygène dans (28 cas (22,4%)). L’infection était donc classée comme: minime chez (33 patients (25,8%)), modérée chez (25 patients (19,5%)), sévère chez (60 patients (46,9%)) et critique chez (10 patients (7,8%)) Concernant les données biologiques, une hyperleucocytose était notée dans (36 cas (25%)). La CRP était élevée dans (108 cas (75,52%)). Les D-Dimères étaient élevées dans (117 cas (81,81%)). De plus, les troponines étaient élevées dans (4 cas (2,8%)). Une thrombocytose étaient rapportée dans (120 cas (84%)). Le TP était élevé dans (8 cas (5,6%)). L’interleukine 6 étaient élevée dans (6 cas (4,2%)). Concernant les données radiologiques, Une embolie pulmonaire segmentaire était retrouvée dans (12 cas (11,5%)). Quant au traitement anti-coagulant, une héparinothérapie à dose préventive était indiquée dans (114 cas (79,7%)), avec une durée moyenne d’anticoagulation de (13,45jours), et à dose curative dans (19 cas (13,3%)).
Il apparaît clairement que les patients infectés par le SARS 2 COVID sont à haut risque thrombo-embolique dans notre étude. Ce qui illustre l’importance d’un traitement anti-coagulant précoce et bien conduit, afin d’éviter les complications hémorragiques.
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Publié par Elsevier Masson SAS.