L’asthme est une maladie respiratoire chronique et fréquente chez la femme. Améliorer son contrôle est un objectif essentiel dans sa prise en charge. Le but de notre étude est de déterminer les facteurs prédictifs du non-contrôle de l’asthme chez la femme.
Étude rétrospective comparative incluant 90 patientes asthmatiques suivies au service de pneumo-allergologie D à l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana sur une période allant du 2015–2020. Les patientes étaient réparties en deux groupes : le groupe 1 (G1) comprenant 53 patientes dont l’asthme est bien contrôlé et le groupe 2 (G2) comprenant 37 patientes dont l’asthme est partiellement contrôlé ou non contrôlé.
L’asthme était bien contrôlé dans 58,9 % des cas et non contrôlé dans 41,1 % des cas. Comparativement au G1, les patientes du G2 avaient un indice de masse corporelle (IMC) moyen plus élevé (35,2kg/m2 versus 32,8kg/m2 ; p=0,05), plus d’exposition au tabagisme passif (75,5 % versus 45,9 % ; p=0,02) et une fréquence plus élevée d’asthme à début tardif (37,8 % vs 16,1 % ; p=0,01). Les patients du G2 avaient une fréquence plus importante de mal observance thérapeutique (50 % versus 14,3 % ; p=0,01). L’âge moyen (51,7 ans versus 56,8 ans ; p=0,45), l’âge de début de l’asthme (29 ans versus 34 ans ; p=0,96), les atopies personnelles (37,7 % versus 35,1 % ; p=0,8), le reflux gastro-œsophagien (13,5 % versus 29,7 % ; p=0,06), la présence de comorbidités (64,2 % versus 59,5 % ; p=0,6) et la ménopause (58,5 % versus 73 %, p=0,15) étaient similaires dans les 2 groupes.
Le mauvais contrôle de l’asthme chez la femme est associé au tabagisme passif, à un IMC élevé, à un asthme à début tardif et à une mauvaise observance thérapeutique.
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Publié par Elsevier Masson SAS.