Le scanner thoracique est considéré comme un outil diagnostique important dans la COVID-19. L’objectif de cette étude était de comparer les caractéristiques radiologiques des patients COVID-19 hospitalisés en 2021 et ceux en 2022.
Nous avons mené une étude rétrospective, descriptive et comparative colligeant 32 patients hospitalisés au service de pneumologie de l’hôpital militaire principal d’instruction de Tunis pour infection COVID-19 confirmée par PCR ou test antigénique. Tous les patients avaient bénéficié d’un scanner thoracique. Les patients ont été répartis en 2 groupes : G1 (n=16): patients hospitalisés entre juin et août 2021 et G2 (n=16) : patients hospitalisés entre juin et août 2022.
L’âge médian était de 54 ans dans G1 vs 69 ans dans G2 (p=0,016). Les patients étaient majoritairement des hommes (69 % vs 56 %, p>0,05) avec un tabagisme actif retrouvé dans 25 % des cas vs 40 % dans G2 (p>0,05). Aucun patient de G1 n’était vacciné contre la COVID-19 contre 50 % dans G2 (p=0,001). Les comorbidités étaient plus fréquemment retrouvées dans G2 (56 % vs 88 %, p=0,049). Les besoins en oxygène à l’admission dans G1 étaient plus importants (15 vs 2L/min, p=0,001). Les lésions notées au scanner thoracique étaient plus étendues chez les patients de G1 (64 % vs 33 %, p=0,02). L’étendue des lésions était≥50 % chez 94 % des patients de G1 contre 25 % dans G2 (p<0,0001). En outre, les lésions étaient≥75 % dans 56 % des cas dans G1 vs 13 % dans G2 (p=0,009). Quant au type des lésions, tous les patients de G1 avaient des plages en verre dépoli (100 % vs 54 %, p=0,003). Les condensations parenchymateuses et le crazy-paving étaient plus notés dans G1 sans différence statistiquement significative (69 % vs 36 %, p>0,05 et 50 % vs 18 %, p>0,05 respectivement). L’épanchement pleural (6 % vs 46 %, p=0,016) et l’épanchement péricardique (6 % vs 50 %, p=0,013) étaient plus observés dans le G2. L’embolie pulmonaire était notée chez 1 seul patient de G1 contre aucun patient de G2 (p>0,05).
L’atteinte radiologique semble être plus grave en 2021 par rapport à 2022 avec une prédominance des lésions en verre dépoli. Ceci pourrait être expliqué par la différence des variants du SARS-CoV-2 au cours de chaque vague.
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Publié par Elsevier Masson SAS.