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Facteurs prédictifs d’exacerbation aiguë de fibrose pulmonaire idiopathique - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.073 
M. Browarski 1, , C. Rousseau 2, P. Chauvin 1, S. Guillot 3, M. Lederlin 4, M. Kerjouan 1, S. Jouneau 1, 5
1 Service de Pneumologie, Centre de compétences pour les Maladies Pulmonaires rares de Bretagne, Centre Hospitalier Universitaire, Rennes, France 
2 Centre d’Investigation clinique, INSERM 1414, CHU Rennes, Univ Rennes, Rennes, France 
3 Service d’Explorations Fonctionnelles Respiratoires, Centre Hospitalier Universitaire, Rennes, France 
4 Service d’Imagerie Thoracique, Centre Hospitalier Universitaire, Rennes, France 
5 Univ Rennes, CHU Rennes, Inserm, EHESP, Irset (Institut de recherche en santé, environnement et travail) - UMR_S 1085, 35000 Rennes, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est une pathologie interstitielle pulmonaire grave dont le pronostic est extrêmement mauvais et qui se caractérise par un pattern radiologique et histologique de pneumonie interstitielle commune. Certains patients atteints de FPI peuvent développer une exacerbation aiguë de la fibrose pulmonaire idiopathique (EA-FPI) avec un pronostic extrêmement défavorable. L’objectif de cette étude était de déterminer les facteurs prédictifs et pronostiques d’EA-FPI.

Méthodes

Nous avons analysé rétrospectivement des patients atteints de FPI suivis au CHU de Rennes et dans quatre hôpitaux publics locaux. L’incidence et les résultats des EA-FPI ont été étudiés. Des analyses univariées et multivariées ont été utilisées pour identifier les variables indépendantes associées à l’EA FPI.

Résultats

Parmi les 307 patients inclus, 81 (26,4%) ont développé une EA-FPI dans un délai médian de 2,2±2,0 ans après le diagnostic. Les facteurs associés de manière indépendante à l’apparition d’une EA-FPI étaient une capacité vitale forcée (CVF) plus basse HR 0,94 [0,91; 0,97] (p=0,0003), des taux de neutrophiles et de lymphocytes sanguins plus élevés au diagnostic: respectivement HR 1,01 [1,00; 1,01], (p=0,0047), HR 1,13 [1,04; 1,22] (p=0,0028). La survie médiane après une EA-FPI était de 5,39 mois [2,6; 9,80]. L’EA-FPI a été associée à une survie médiane plus courte: 2,84 ans contre 4,33 ans (p<0,0001).

Conclusion

Les facteurs de risque d’EA-FPI identifiés dans cette cohorte étaient une CVF plus basse et un taux de neutrophiles et de lymphocytes sanguin plus élevé au diagnostic. Il serait intéressant d’accorder plus d’attention à la numération des leucocytes au moment du diagnostic. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats, idéalement dans le cadre d’études prospectives.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 44 - janvier 2024 Retour au numéro
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