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Écologie bactérienne et antibiorésistance dans les infections respiratoires aiguës basses (IRAB) - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.307 
I. El Khachine , J.E. Bourkadi, R. Zehraoui, M. Soualhi
 Service de pneumologie, hôpital Moulay Youssef, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les infections respiratoires aiguës basses (IRAB) représentent un véritable problème de santé public en termes de morbi-mortalité, de coût et d’émergence de résistance bactérienne. Le traitement est probabiliste. L’indication des prélèvements bactériologique s’impose en cas d’échec de l’antibiothérapie initiale.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective descriptive à propos de 258 patients hospitalisés pour IRAB, ayant nécessité des prélèvements bactériologiques, au service de pneumologie à l’hôpital Moulay Youssef de Rabat pour une durée d’une année : entre juin 2023 et juin 2024.

Résultats

Parmi 258 prélèvements bactériologiques réalisés chez les patients ayant une IRAB, 106 avait isolé un germe par: l’examen cytobactériologique des crachats (ECBC) dans 70 % des cas, la fibroaspiration bronchique (22,6 %), l’hémoculture (1,8 %). Il s’agit de 70 % des hommes et 30 % des femmes. L’âge moyen était 57 ans, avec des extrêmes allant de 16 à 92 ans. Parmi les facteurs d’immunodépressions retrouvés, on note: la prise de corticothérapie au long court chez 37,7% des cas, la prise des immunosuppresseurs (20,7 %), diabète (15 %), néoplasie chez 13 % des cas. Avec notion d’hospitalisation à répétition dans 70 % des cas. Il s’agit d’une PAC dans 20,7 % des cas, surinfection bronchique en cours de DDB (37,7 %), BPCO (22,6 %), exacerbation PID (20,7 %). Les germes les plus fréquents étaient : Pseudomonas aeruginosa (49 %), Klebsiella pneumoniae (10 %), Acinetobacter baumannii (7,5 %), Enterobacter cloacae (6 %), Haemophilus influenzae (4 %), Staphylococcus aureus (4 %), Moraxella catarrhalis (2 %), suivi de Pseudomonas fluorescens, Klebsiella variicola, staphylocoque à coagulase négative, Streptococcus pseudoporcinus, Strenotrophomonas maltophilia, Serratia marcescens, Acinetobacter bereziniae, Enterobacter asburiae, Escherichia coli, Escherichia hermannii. L’antibiogramme a été réalisé systématiquement chez tous les malades, montrant une antibiorésistance dans 56,6 % des cas : aux β-lactamines dans 73,6 % des cas (pénicillines 45,3 %, céphalosporines 17 % et carbapénèmes 11,3 %), aux quinolones (30 %), aminosides (11,3 %) et macrolides (4 %). L’évolution après adaptation thérapeutique en fonction de l’antibiogramme était favorable dans 88,6 % des cas, défavorable dans 3,7 % des cas avec un taux de décès de 1,8 %, du au survenu d’un sepsis sévère.

Conclusion

Il est indispensable de déterminer l’écologie bactérienne locale et le profil de l’antibiorésistance dans les IRAB pour éventuel ciblage thérapeutique, afin de prévenir la mortalité.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 17 - N° 1

P. 148-149 - janvier 2025 Retour au numéro
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