L’émergence et la propagation des souches de Mycobacterium tuberculosis multirésistantes constituent un défi énorme pour les programmes de lutte antituberculeuse. Le diagnostic de ces formes de tuberculose multirésistante (TBMR) se fait en laboratoire par la démonstration que l’isolat de M. tuberculosis est résistant à au moins l’isoniazide et à la rifampicine in vitro.
Étude rétrospective de type descriptif de 6ans allant de janvier 2008 à décembre 2013. Le laboratoire national de référence des Mycobactéries, le Centre antituberculeux de la Carrière (CAT) et le service de pneumo-phtisiologie du CHU de Conakry ont servi de cadre à cette étude.
Pendant la période d’étude 443 cas de TBMR ont été enregistrés, dont 288 hommes (65 %) et 155 femmes (35 %), la moyenne d’âge est de 43,5ans. Des 443 patients, 323 patients (72,9 %) n’ont pas reçu de traitement et 120 (27 %) ont bénéficié d’un traitement. Parmi les 323 patients TBMR n’ayant pas été traités, il y avait 30 malades décédés au moment de la relance téléphonique (9,2 %), un malade ayant refusé le traitement (0,3 %) et 292 qui n’ont pu être contactés (90,4 %). Pour les 120 patients ayant été traités, des informations ont été obtenues : 10 avaient terminé le traitement (8,3 %), 13 étaient guéris (10,8 %), 5 étaient perdus de vue (4,1 %), 12 étaient décédés (10 %) et 80 étaient sous traitement a là fin de l’enquête (66,6 %). Un recueil correct des informations (personne responsable et numéro de téléphone) permettant la relance des patients TBMR est indispensable afin de réduire le nombre de perdus de vue, de même qu’un approvisionnement régulier en antituberculeux de seconde ligne.
Un recueil correct des informations (personne responsable et numéro de téléphone) permettant la relance des patients TBMR est indispensable afin de réduire le nombre de perdus de vue, de même qu’un approvisionnement régulier en antituberculeux de seconde ligne.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.