Évaluation de la prescription de l’antibiothérapie dans les pneumonies communautaires de sévérité modérée hospitalisées dans le service de pneumologie de Tizi Ouzou (Algérie) - 21/12/15

Les pneumonies aiguës communautaires (PAC) sont une cause fréquente d’hospitalisation et de mortalité. Leur pronostic dépend de la rapidité et de la qualité de la prise en charge notamment du bon choix de l’antibiothérapie selon les recommandations en vigueur [1De Castro N., Molina J.M. Infections respiratoires basses de l’adulte  EMC Pneumologie Paris: Elsevier Masson SAS (2011). [6-003-D-10].

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Étude rétrospective évaluant les modalités de prescription des antibiotiques (ATB) et le respect des recommandations dans les PAC de gravité modérée, hospitalisées dans le service de pneumologie de Tizi Ouzou, sur une durée de deux ans : 2011–2012.

Soixante-quatorze dossiers colligés, moyenne d’âge 62ans, prédominance masculine 54 % des patients présentaient des comorbidités [2Arrad A., Amro L., Sajiai H., Serhane H., Ait Batahar S., Alaoui Yazidi A. Profil étiologique des pneumonies bactériennes Rev Mal Resp 2015 ;  32 Suppl. : A173

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias], les plus fréquentes : maladies cardiovasculaires 26 (35 %), dont 2 sur AVC, BPCO/asthme 19 (26 %), diabète 14 (19 %), 22 % des pneumonies étaient bilatérales, 2 sur grossesse évolutive, 16 associées a un EPL (dont 2 compliquées de pyopneumothorax) : l’analyse bactériologique du LP était non contributive 28 patients avaient déjà reçu des ATB avant l’hospitalisation et 13 ont nécessité un réajustement après échec thérapeutique initial. L’antibiothérapie de première intention était la suivante : monothérapie : (amoxicilline+ac clavulanique 28 %, C3G 19 %, Macrolides 5 %), recommandations suivies chez 66 % (49) des cas, alors que l’indication du type d’ATB ne l’a été que dans 63 %, privilégiant les bêtalactamines notamment pour les PAC non grave du sujet âgé ou avec comorbidité(s). Association d’ATB : chez 25 patients (Quinolone et C3G 12 %, Macrolide et amoxicilline+ac clavulanique 9 %). Celle-ci n’était justifiée que dans 52 % des cas, notamment chez les patients après échec des bêtalactamines et/ou présence de signes de gravité. Suivi des recommandations estimées à 59 %. Résultats jugés acceptables, considérant la non-disponibilité des ATB et l’insuffisance de la microbiologie.

L’évaluation régulière de la prescription des antibiotiques est requise, leur utilisation adaptée est une priorité nécessitant une bonne connaissance de la corrélation entre la clinique et la microbiologie.