La majorité des fumeurs déclarent souhaiter arrêter de fumer mais seulement 2 à 3 % des candidats réussissent le sevrage tabagique. Une meilleure connaissance des facteurs prédictifs de sevrage devrait permettre d’optimiser l’aide à l’arrêt du tabac.
Une étude transversale a été effectuée à partir des dossiers de fumeurs consultants entre janvier 2000 et juin 2014. Les données sur l’histoire du tabagisme, la dépendance et la motivation à l’arrêt ont été collectées. L’analyse des taux d’arrêt et des facteurs de succès ou d’échec a été réalisée selon le modèle de régression logistique.
Durant la période de l’étude, le nombre total de consultants était de 2041 parmi lesquels 19,7 % avaient réussi à arrêter de fumer à un an. Une prédominance masculine (95 %) a été retrouvée avec un entourage de fumeurs dans 19,1 %. La majorité des fumeurs rapportaient que la santé était leur principale motivation à l’arrêt. En analyse multivariée, les facteurs prédictifs de l’arrêt étaient le sexe masculin, l’âge de la 1re cigarette au-delà de 18ans, une tentative antérieure d’arrêt, un score de Fageström au dessous de 7 et un score HAD inférieur à 15. À l’inverse l’environnement fumeur à la maison prédisait une évolution défavorable du sevrage.
Le succès d’un protocole de sevrage tabagique reste le souci du patient et du tabacologue. Il dépend essentiellement du degré de la dépendance tabagique et de la motivation du fumeur à l’arrêt du tabac. La connaissance des facteurs prédictifs de ce succès permet de mieux accompagner le fumeur dans la procédure de sevrage tabagique.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.