La tuberculose ganglionnaire périphérique est la localisation extrapulmonaire la plus fréquente. Elle demeure une préoccupation constante en raison des problèmes diagnostiques et thérapeutiques qu’elle pose.
Notre étude était rétrospective portant sur 201 cas de tuberculose ganglionnaire périphérique, colligés au centre de diagnostic de tuberculose et des maladies respiratoires Casa Anfa entre 2014 et 2016.
Il s’agit de 129 femmes et 72 hommes avec une moyenne d’âge de 33 ans (extrêmes : 6 mois à 71 ans). Parmi nos patients, 17 % avaient un contage tuberculeux, 9 % étaient déjà traités pour tuberculose, et 5 % étaient diabétiques. Les adénopathies étaient cervicales droites dans 54 % des cas, gauches dans 24 %, bilatérales dans 3 %, sus-claviculaires droites dans 6 % et gauches dans 5 %. Le siège axillaire était noté dans 8 % des cas et inguinal dans 2 %. L’intradermoréaction à la tuberculine était positive dans 40 % des cas. L’étude histologique de la biopsie ganglionnaire avait noté un granulome tuberculoïde sans nécrose dans 28 % et avec nécrose caséeuse dans 70 %. La culture du fragment biopsié, réalisé dans seulement 18 % des cas, a toujours isolé le BK. La tuberculose ganglionnaire périphérique est associée à une tuberculose pulmonaire dans 6 %, ganglionnaire médiastinale dans 4 % et pleurale dans 3 %. Tous les patients étaient traités par un traitement antibacillaire selon le programme national de lutte antituberculeuse. L’évolution était marquée par la guérison dans 87 %, la rechute dans 7 % et l’échec thérapeutique dans 3 %. Six malades sont perdus de vue.
Nous insistons à travers cette étude sur la fréquence de la tuberculose ganglionnaire périphérique chez l’adulte jeune et sur ses difficultés diagnostiques et thérapeutiques.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.