Le tabagisme actif constitue un facteur de risque de développement de l’asthme ainsi qu’un facteur aggravant. Leur relation est difficile à comprendre à cause des biais potentiels.
Étude rétrospective portant sur 114 patients hospitalisés au service de pneumoallergologie de l’HMPIT sur une période de 10 ans s’étalant entre 2005 et 2015. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’impact du tabagisme actif sur l’asthme. Les variables étudiées : âge, sexe, atopie, hospitalisation en réanimation, AAG, HRB, données spirométriques, observance thérapeutique, sévérité et contrôle de l’asthme, taux des immunoglobulines E totales.
Cent quatorze patients ont été inclus dans cette étude avec une prédominance masculine (H=76, F=38 ; sex-ratio=2). La moyenne d’âge était de 36.54±14.51 ans. Quarante et un patients (36 % de la population) sont des fumeurs actifs dont 36 patients sont de sexe masculin. La corrélation entre le tabagisme actif et l’âge est statistiquement significative (p=0.037). Le tabagisme actif n’expose pas au risque d’AAG ou au risque d’hospitalisation en réanimation dans notre étude. Une corrélation statistiquement significative n’a pas été trouvée entre le tabagisme actif et l’atopie, l’HRB, l’observance thérapeutique, la sévérité de l’asthme et le degré de contrôle dans notre étude. Cependant, il existe une forte corrélation entre le tabagisme actif et l’altération de la fonction pulmonaire [VEMS (p=0.001) ; CVF (p=0) et le rapport de Tiffneau (p=0.0028)]. Le tabagisme actif augmente le taux des Immunoglobulines E totales de façon significative (p=0.027).
Le tabagisme actif est un facteur aggravant de l’asthme par l’augmentation du taux des immunoglobulines E totales et l’altération de la fonction pulmonaire. Ceci est expliqué par le rôle du tabac dans l’entretien de l’inflammation bronchique et l’aggravation de l’HRB.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.