Prévalence de l’asthme chez les adolescents en milieu scolaire au Cameroun - 11/01/17

L’asthme est la plus fréquente des affections respiratoires chroniques chez l’adolescent et l’enfant. La forme sévère de la maladie est associée à une mortalité élevée. Peu de données récentes sont disponibles sur la prévalence de l’asthme en Afrique sub-saharienne. L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence de l’asthme et les facteurs qui lui sont associés chez les adolescents.

Une étude transversale a été réalisée dans 16 établissements d’enseignement secondaire des villes de Limbe et Buea au Cameroun, de janvier 2016 à mars 2016. Le choix des établissements scolaires était fait de façon aléatoire et dans chaque établissement, tous les élèves âgés de 13 ou 14 ans et présents lors de notre passage étaient inclus. Les données sociodémographiques, les symptômes d’asthme, les autres affections atopiques, le mode de vie des élèves étaient collectés grâce à un questionnaire standardisé. L’asthme était défini comme la perception par le participant au cours des 12 derniers mois d’une respiration sifflante. Les données ont été saisies et analysées grâce au logiciel SPSS version 20. Un modèle de régression logistique a été utilisé pour l’identification des facteurs associés à l’asthme.

Parmi les 2 400 élèves ayant accepté de participer à l’étude, 1 353 (54,7 %) étaient des filles. L’âge moyen des participants était de 13,5±0,5 ans. Une respiration sifflante au cours des 12 derniers était retrouvée chez 182 élèves, soit une prévalence de l’asthme de 7,6 (intervalle de confiance 95 %, 6,5–8,6) cette prévalence était de 7,6 % chez les garçons et de 7,5 % chez les filles. Les symptômes d’asthme sévère étaient retrouvés chez 87 (3,6 %) participants. Les facteurs significativement associés à l’asthme étaient la rhinite allergique, la dermatite atopique, la présence de chat à domicile, la présence de tapis au sol à domicile, l’exercice physique, une habitation proche des voies de grand trafic routier.

L’asthme est relativement fréquent chez les adolescents en milieu scolaire à Buea et à Limbe. L’éviction des facteurs de risque de cette affection pourrait contribuer à la réduction de la morbidité liée à cette affection.