Facteurs pronostiques du cancer bronchopulmonaire non à petites cellules avec métastases cérébrales - 31/01/18

Objectifs : analyser les facteurs pronostiques de survie chez les patients atteints de cancer bronchopulmonaire non à petites cellules (CBPNPC) avec métastases cérébrales.

Patients et méthodes : étude rétrospective ayant inclus 100 cas de CBPNPC avec MC hospitalisés durant la période allant de janvier 2009 à décembre 2015.

L’âge médian était de 57 ans, 94 % des patients étaient de sexe masculin, 90 % des patients étaient tabagiques. L’adénocarcinome était le sous type histologique prédominant (74 %). Les MC etaient découvertes de façon fortuite chez 60 % des patients. Les modes de révélations étaient l’hypertension intracrânienne (18 % des cas), les crises convulsives (8 % des cas) et le déficit neurologique (6 % des cas). Le diagnostic était porté par le scanner dans 88 % des cas et à l’IRM chez 12 % des patients. L’aspect d’œdème péri-lésionnel était noté chez 59 % des patients. Les MC étaient uniques dans 56 % des cas. La taille des MC était infracentrimétrique dans 41 % des cas. La localisation des MC était sus tentorielles, dans la fosse postérieure et à la fois sus et sous tentorielles dans respectivement 82 %, 12 % et 17 % des cas. La MC était de découverte fortuite dans 65 % des cas. Les patients asymptomatiques avaient significativement plus de MC infra centimétriques (p=0,035). La médiane de survie sans progression (SSP) était de 6,5 mois. Les patients présentant des métastases extra cérébrales associées avaient une SSP de 9,3 mois versus 85,2 mois chez les patients ayant des MC uniquement (p=0,02). La médiane de survie globale (SG) était de 13,33 mois. La probabilité de survie à 1 an et à 2 ans était respectivement à 56 % et 21 %. La médiane de SG après le diagnostic des MC était de 10,6 mois. Seul le traitement chirurgical de la tumeur pulmonaire était significativement associé à une meilleure SG (64,95 mois versus 10,6 mois ; p=0,01).

Notre étude montre que le pronostic du CBPNPC avec MC est sombre et le traitement chirurgical de la tumeur pulmonaire primitive est le seul facteur associé à une meilleure survie globale.