La localisation pulmonaire de la maladie de Kaposi occupe la deuxième place des atteintes viscérales après la formes digestive et sont précédées dans la plupart des cas par une atteinte cutanéomuqueuse. Le but de ce travail était d’étudier les aspects cliniques, paracliniques et évolutifs des patients ayant une maladie de Kaposi bronchopulmonaire.
Il s’agissait d’une étude rétrospective s’étalant de 2014 à avril 2017 incluant les patients hospitalisés pour la maladie de Kaposi bronchopulmonaire objectivée endoscopie bronchique dans le service de pneumologie A de l’hôpital Jamot-de-Yaoundé.
Des 11 patients inclus, 7 (63,6 %) étaient des hommes et leur âge médian (intervalle interquartile) était de 39 (30–45) ans. La durée médiane (intervalle interquartile) des symptômes respiratoires avant l’admission était de 2 (1–4) mois. La toux était le symptôme le plus fréquent (100 %) suivi de la dyspnée (72,7 %). L’hémoptysie n’était présente que chez un (9,1 %) patient. À l’entrée, la fréquence respiratoire médiane (intervalle interquartile [IIQ]) était de 32 (24–37) cycle par minute, la saturation médiane en oxygène (IIQ) était de 87 (73–96) %. Les lésions cutanées étaient retrouvées chez tous les patients parmi lesquels 4 (36 %) avait une atteinte de la muqueuse buccale. Sur le plan radiologique, on avait un syndrome interstitiel prédominant aux deux-tiers inférieurs des deux champs pulmonaires et un syndrome d’épanchement pleural liquidien était retrouvé chez 2 (18 %) patients. La tuberculose pulmonaire était aussi présente chez 3 (27,3 %) patients. Tous les patients étaient immunodéprimés au VIH avec un taux de CD4 inférieur à 200/mm3. Nous avons enregistré cinq (45,4 %) décès et cinq (45,5 %) patients étaient perdus de vue.
L’atteinte bronchopulmonaire de la maladie de Kaposi est une pathologie grave du patient sévèrement immunodéprimé et toute lésion cutanée évocatrice de Kaposi en contexte de symptômes respiratoires doit faire redouter une atteinte bronchopulmonaire. L’association entre Kaposi bronchopulmonaire et tuberculose n’est pas rare.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.