Les carcinomes neuro-endocrines peu différenciés représentent 23 % des tumeurs primitives bronchopulmonaires. C’est une pathologie qui reste préoccupante en raison de son agressivité et de son mauvais pronostic. Le but du travail est d’étudier les caractéristiques cliniques et évolutives des patients (pts) présentant un carcinome neurœndocrine bronchopulmonaire peu différencié.
Étude rétrospectives des dossiers de patients suivis pour carcinomes neurœndocrine bronchopulmonaires peu différencié entre 2007 et 2014 et ayant reçu au moins une première ligne de chimiothérapie avec évaluation TDM.
Quatre-vingts cas ont été inclus, 79 hommes et une femme. L’âge moyen était 60 ans (34 à 79 ans). Soixante-dix-huit patients (97,5 %) étaient tabagiques en moyenne à 58 paquets année. Les circonstances de découverte étaient : des signes généraux (61 %), des signes thoraciques (88 %) et des signes extra-thoraciques (25 %). Le type histologique était : un carcinome à petite cellule (84 %) et carcinome à grande cellule (16 %). La tumeur était classée : stade IIB (2 %), IIIA (4 %), IIIB (24 %) et IV (70 %). Le délai moyen entre la confirmation diagnostic et le début du traitement était de 3,5 semaines. La chimiothérapie de première ligne (L1) [3 à 6 cycles] était basée essentiellement sur l’Etoposide associé aux sels de platines (89 % des cas), les autres protocoles étaient basés sur la gemcitabine ou la vinorelbine avec les sels de platines (11 %). La réponse à L1 était une progression (57 %), une stabilité (15 %), une réponse partielle (21 %) et une réponse complète dans uniquement 6 % des cas. Une chimiothérapie de 2e ligne (L2) a été indiquée chez 23 patients (29 %) avec à l’évaluation une stabilité (78 %), une progression (19 %) et une réponse partielle (3 %). Sept patients ont reçu une chimiothérapie de 3e ligne avec à l’évaluation : stabilité (1 cas), progression (2 patients), réponse partielle ou complète (4 patients). En plus de la chimiothérapie, 23 patients (29 %) ont eu une radiothérapie thoracique. Le traitement morphinique pour la douleur était indiqué chez 38 patients (47,5 %). La durée moyenne de suivi était de 306jours.
Les carcinomes pulmonaires neuro-endocrines peu différenciés sont fréquemment métastatiques au moment du diagnostic. La reconnaissance de mécanismes spécifiques de résistance à certaines drogues, l’étude phénotypique et génotypique des tumeurs permettra dans l’avenir le développement de traitements adaptés à chaque cas.
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