Les réactions paradoxales (RP) au cours du traitement antituberculeux (anti-TB) définies comme une aggravation, clinique et/ou radiologique de lésions tuberculeuses préexistantes, ou comme l’apparition de nouveaux symptômes sous traitement anti-TB adapté et correctement pris sont bien décrites chez le patient VIH, mais peu étudiées chez le sujet immunocompétent. Le but de notre travail est d’étudier les caractéristiques radiocliniques, biologiques, thérapeutiques et évolutives chez les patients présentant une réaction paradoxale.
Étude rétrospective (2000–2017) sur dossiers de patients prise en charge pour réaction paradoxale au service de pneumologie « C » de l’hôpital A. Mami Ariana.
Parmi les 473 patients atteints de tuberculose, six femmes et un homme immunocompétents (âge moyen : 34 ans) étaient colligé. La localisation initiale de la tuberculose était ganglionnaire (n=5), pulmonaire (n=2). Le délai moyen de survenue de la RP était de 3,5 mois. Il s’agissait d’une apparition de nouvelles adénopathies (n=2), d’une augmentation de la taille des adénopathies préexistantes et fistulisation à la peau (n=2) et d’une apparition d’une tuberculose pleurale (n=3). Dans tous les cas, l’étude par biologie moléculaire (PCR) avait mis en évidence un mycobactérium tuberculosis sensible. Aucune modification du schéma thérapeutique n’était indiquée chez tous les patients. L’évolution était favorable chez tous 6 patients déclarés guéris. Une patiente est encore sous traitement anti-TB avec un recul de 5 mois.
Les RP sous traitement antituberculeux adapté doivent être un diagnostic d’élimination. Il n’y a pas de consensus sur la prise en charge de cette entité.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.