Les neuropathies périphériques associées à la tuberculose (TB) sont peu fréquentes et sont principalement attribuables à la malnutrition, à l’alcoolisme et à une toxicité médicamenteuse. Le but de notre travail est d’étudier les aspects cliniques, la démarche diagnostique et la prise en charge thérapeutique devant un trouble neurologique apparu sous traitement antituberculeux.
Étude rétrospective (2000–2017) sur dossiers de patients prise en charge pour tuberculose active et ayant présenté des troubles neurologiques sous traitement anti-TB au service de pneumologie « C » de l’hôpital A. Mami-Ariana.
Sur 473 patients atteints de tuberculose, 2 femmes et 4 hommes (âge moyen : 54 ans) ont développé des accidents neurologiques sous traitement anti-TB. La localisation de la TB était : pulmonaire (n=4) et pleurale (n=2). Le délai d’apparition des signes neurologiques était de 1 à 4 mois après le début du traitement. Les manifestations cliniques étaient une baisse de l’acuité visuelle (n=3), parésie des membres inférieurs d’évolution ascendante (n=3), troubles de la marche (n=1). L’IRM cérébroméningée, l’électromyogramme, la ponction lombaire et l’étude du champ visuel ont conclu à un syndrome de guillaume barré (n=2), une polynévrite d’origine tuberculeuse (n=1) et une névrite optique rétrobulbaire (n=3) d’origine médicamenteuse. La conduite à tenir était la poursuite du traitement anti-TB associée à une rééducation motrice dans 3 cas et l’arrêt de l’isoniazide et l’éthambutol la substitution par les médicaments de 2e ligne dans 3 cas. L’évolution était favorable pour le syndrome de guillaume barré et la polynévrite tuberculeuse et dans 1 cas pour la névrite rétrobulbaire.
La survenue de trouble neurologique sous traitement anti-TB n’est pas toujours liée à une toxicité médicamenteuse. Le syndrome de Guillaume-Barrée et la névrite tuberculeuse sont inhabituelle et constitue l’originalité de notre série.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.