L’aspergillome pulmonaire est une mycose due au développement d’un amas de filaments mycéliens dans une cavité préexistante d’origine le plus souvent tuberculeuse. Le but de notre étude est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et paracliniques des aspergillomes pulmonaires.
Étude rétrospective portant sur 109 cas colligés au service des maladies respiratoires de janvier 2003 à décembre 2017.
La moyenne d’âge était de 48,6 ans, avec une prédominance masculine dans 66 % des cas. L’antécédent de tuberculose pulmonaire était retrouvé dans 91 % des cas. Le délai moyen entre la survenue de la tuberculose et la greffe aspergillaire était de 15,5 ans. L’hémoptysie dominait le tableau clinique dans 92,5 % des cas et la dyspnée dans 69 % des cas. La radiographie thoracique montrait un aspect de lobe ou de poumon détruit dans 35 % des cas, une image en grelot dans 27 % des cas, des images cavitaires dans 27,5 %, des opacités rondes dans 22 % des cas et des épaississements pleuraux dans 14,6 % des cas. La TDM thoracique faite chez 86 % des patients, montrait une image en grelot déclive et mobile dans 52 % des cas. La bronchoscopie mettait en évidence un saignement endobronchique dans 18 % des cas. La culture sur milieu de Sabouraud du liquide d’aspiration bronchique isolait l’Aspergillus fumigatus dans 22 % des cas et un cas d’Aspergillus versicolor. La sérologie aspergillaire était positive dans 72 % des cas et 56 % des patients étaient opérés. Le traitement médical à base d’itraconazole était préconisé dans 42 % des cas.
L’aspergillome pulmonaire est la forme la plus fréquente des aspergilloses thoraciques dans notre pays vu l’endémicité de la tuberculose. Le traitement radical reste la chirurgie.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.