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Néoformations intracrâniennes : gliomes de grade II - 14/05/20

[17-210-B-20]  - Doi : 10.1016/S0246-0378(20)42749-6 
A. Darlix, Docteur en médecine, PhD, neuro-oncologue a, d, V. Rigau, Docteur en médecine, PhD, pathologiste b, d, H. Duffau, Docteur en médecine, PhD, neurochirurgien c, d,
a Département d'oncologie médicale, Institut du cancer de Montpellier, Université de Montpellier, 208, avenue des Apothicaires, 34298 Montpellier cedex 5, France 
b Département d'anatomopathologie, Hôpital Gui-de-Chauliac, CHU de Montpellier, 80, avenue Augustin-Fliche, 34295 Montpellier cedex 5, France 
c Département de neurochirurgie, Hôpital Gui-de-Chauliac, CHU de Montpellier, 80, avenue Augustin-Fliche, 34295 Montpellier cedex 5, France 
d Inserm U1191, Équipe « plasticité cérébrale, cellules souches et tumeurs gliales », Institut de génomique fonctionnelle, 141, rue de la Cardonille, 34094 Montpellier cedex 5, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Les gliomes diffus de bas grade, ou gliomes de grade II selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), représentent un sous-groupe de tumeurs cérébrales primitives rares et hétérogènes, qui affectent le plus souvent des patients jeunes menant une vie normale jusqu'à la survenue d'une crise d'épilepsie inaugurale. En imagerie par résonance magnétique conventionnelle, ces tumeurs apparaissent comme une masse mal limitée, généralement assez homogène, touchant la substance blanche et la substance grise, en hyposignal sur les séquences en T1 et hypersignal sur les séquences en T2. Diverses altérations moléculaires identifiées au cours des 20 dernières années, notamment la mutation du gène de l'isocitrate déshydrogénase et la codélétion 1p19q (associée aux oligodendrogliomes), ont été intégrées en 2016 dans la nouvelle classification de l'OMS. La meilleure connaissance de l'histoire spontanée de ces gliomes, à savoir la croissance continue, l'infiltration le long des faisceaux de substance blanche et l'évolution inéluctable vers une gliome malin - menaçant ainsi les pronostics fonctionnel et vital - associée à une diminution des risques d'effets secondaires liés aux traitements (notamment à la chirurgie), a transformé la stratégie abstentionniste « traditionnelle » en une attitude résolument thérapeutique. Le but est dorénavant de tendre vers l'élaboration de prises en charge dynamiques et adaptées à chaque patient, à savoir de déterminer l'ordre et le moment de chacun des traitements (première voire multiples exérèses chirurgicales les plus larges possibles, première voire multiples lignes de chimiothérapie, radiothérapie) en fonction de l'évolution tumorale (mesurée sur les imageries par résonance magnétique régulières de contrôle), de l'état clinique et neuropsychologique du patient, de la biologie tumorale, ainsi que de l'anatomie fonctionnelle cérébrale individuelle (étudiée par les méthodes de cartographie, et susceptible de se remodeler grâce aux mécanismes de neuroplasticité), afin d'éviter la transformation maligne le plus longtemps possible tout en préservant la qualité de vie. Une telle approche pluridisciplinaire dans le cadre de cette maladie cérébrale chronique permet de donner un véritable avenir aux patients porteurs de gliomes diffus de bas grade, avec la possibilité de concevoir des projets à long terme sur le plan socioprofessionnel ou familial.

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Mots-clés : Gliomes diffus de bas grade, Chirurgie, Chimiothérapie, Radiothérapie, Qualité de vie, Biologie moléculaire


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