La récente découverte des addictions oncogéniques a radicalement modifié la prise en charge du cancer bronchopulmonaire avancé via le développement des thérapies ciblées par inhibiteurs de tyrosine kinase. Notre étude avait pour objectifs l’estimation de la répartition des principales addictions oncogéniques et l’étude de leur impact pronostique chez les patients suivis au CHRU de Nancy pour un adénocarcinome bronchopulmonaire d’emblée métastatique.
Une analyse rétrospective incluant 114 patients qui présentaient un adénocarcinome bronchopulmonaire métastatique diagnostiqué au CHRU de Nancy entre 2012 est 2014 a été réalisée afin d’étudier la survie à 5 ans.
La répartition des addictions oncogéniques dans notre population, comparable à celle obtenue sur le plan national [1Barlesi F., Mazieres J., Merlio J.-P., Debieuvre D., Mosser J., Lena H., y al. Routine molecular profiling of patients with advanced non-small-cell lung cancer: results of a 1-year nationwide programme of the French Cooperative Thoracic Intergroup (IFCT) Lancet 2016 ; 387 (10026) : 1415-1426 [cross-ref]
Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias], était la suivante : KRAS (27,2%), puis EGFR (13,2%), et enfin BRAF (4,4%) et ALK (1,8%) (Tableau 1). Le pronostic de l’adénocarcinome bronchopulmonaire métastatique restait sombre avec une survie à 5 ans<1%. Le seul facteur pronostique positif identifié dans notre population était le score OMS Performance Status<2. Il existait des différences significatives en faveur des patients mutés EGFR comparativement aux non-mutés en termes de survie globale (HR=0,5 ; IC95% [0,3–0,98] ; p=0,043) et de survie sans progression après une première ligne thérapeutique (HR=0,3; IC95% [0,1–0,6] ; p=0,002). Il n’existait pas de différence en termes de survie globale et sans progression pour les autres mutations répertoriées (KRAS, BRAF et ALK).
La répartition des addictions oncogéniques dans l’adénocarcinome bronchopulmonaire au CHRU de Nancy, comprenant une majorité de patients mutés KRAS, semble superposable aux données de la littérature pour les populations d’Europe Occidentale. La mutation EGFR semble conférer un avantage pronostique, en grande partie expliqué par l’efficacité des thérapies ciblant cette altération moléculaire.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.