Les fusions de RET sont d’authentiques drivers oncogéniques retrouvés dans 1 à 2% des cancers pulmonaires non à petites cellules (CBNPC). Le Selpercatinib (LOXO-292) est un inhibiteur sélectif et puissant des tyrosines kinases de RET. Selon les résultats de l’étude de phase I/II LIBRETTO 001, cette molécule démontre une activité antitumorale importante et durable, avec un profil de tolérance acceptable, chez les patients atteints d’un CBNPC présentant une fusion de RET [1Drilon A., Oxnard G.R., y al. Efficacity of Selpercatinib in RET fusion-positive non-small-cell lung cancer N Eng J Med 2020 ; 383 : 9
Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. Sur 105 patients tous préalablement traités, le taux de réponse objective était de 64% avec une médiane de survie sans progression (PFS) de 17,5 mois.
Nous rapportons l’histoire clinique de deux patients atteints d’adénocarcinome bronchique de stade IV porteurs d’une fusion KIF5B-RET, pris en charge en 2019, traités par Selpercatinib après une première ligne de chimiothérapie à base de sels de platine. L’objectif de ces observations est de décrire leur évolution et la tolérance de ce traitement.
Le premier patient porteur d’un adénocarcinome avec métastases osseuses, hépatiques et pleurales est traité par Selpercatinib à partir de juillet 2019. la tolérance est bonne. La PFS est de 8 mois jusqu’à progression de lésions cérébrales, pour lesquelles il bénéficie d’une radiothérapie panencéphalique. La molécule est changée pour du Pralsetinib pendant 3 mois jusqu’à une nouvelle progression conduisant à reprendre une chimiothérapie. Le patient décède d’une évolution thoracique. La deuxième patiente a un CBNPC avec des lésions cérébrales ; le Selpercatinib est débuté en février 2020. La PFS est actuellement de plus de 7 mois. Elle présente une réponse complète au niveau cérébral avec disparition de la métastase frontale et une réponse partielle à l’étage thoracique. Un mois après le début du traitement, elle développe une hépatite de grade II avec cytolyse asymptomatique, conduisant à une diminution de 25% de la dose. La tolérance clinique est bonne. Dans la phase I/II de l’essai LIBRETTO, seul 2% des patients a dû interrompre le Selpercatinib en raison d’évènement indésirable relié au traitement.
Tout comme les résultats de l’essai de phase I/II LIBRETTO OO1, ces deux cas cliniques illustrent l’efficacité et la bonne tolérance du Selpercatinib chez les patients porteurs d’un transcrit de fusion RET. Il existe une réponse non négligeable des métastases cérébrales.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.