Mise en place d’une unité de soins intensifs respiratoire temporaire lors du premier pic épidémique de la COVID-19 - 10/01/21
Resumen |
Introduction |
Lors du premier pic épidémique de la COVID-19, les capacités d’accueil en réanimation ont été dépassées, conduisant à une augmentation du nombre de lits. À l’hôpital Avicenne, l’augmentation de 16 à 40 lits de réanimation n’a pas permis de répondre complètement à la demande. Cela a conduit à la mise en place d’une unité de soins intensifs respiratoires (USIR) de 10 lits à l’aide de matériel d’assistance respiratoire de domicile. Notre objectif est de décrire les modalités de mise en place de cette unité.
Méthodes |
Les lits d’USIR ont été localisés au sein d’un service d’orthopédie avec une infirmière pour 5 patients. Chaque chambre a été équipée d’un ventilateur Trilogy Evo (Philips-Respironics) mis à disposition par Asten Santé. L’oxygénothérapie à haut débit était délivrée à l’aide de systèmes de domicile Airvo2 (Fisher-Paykel). Chaque chambre a été équipée d’un système de surveillance continue développé spécifiquement pour cette USIR. Le système de surveillance comprenait un oxymètre de pouls (Nonin Xpod) connecté au ventilateur. À l’aide d’un driver co-développé par Philips et Kernel Biomedical, le ventilateur transmettait les données en temps réel à un ordinateur (Raspeberry Pi). L’ordinateur localisé dans la chambre transmettait en temps réel les données d’oxymétrie et de la ventilation (volume courant, fuites, fréquence respiratoire, asynchronismes) à un serveur de surveillance accessible depuis l’ensemble des postes informatiques du service et sur lequel des alarmes sonores et visuelles pouvaient être réglées de manière individuelle (Fig. 1).
Résultats |
De l’identification du besoin à la mise en place de l’USIR, 12jours se sont écoulés. Un total de 38 patients a été admis au cours du mois d’avril. Les personnels paramédicaux ont reçu une formation dédiée à la prise en charge des patients de cette USIR notamment relative aux modalités techniques. Une permanence des soins sur place était assurée par l’équipe de pneumologie 24h/24. Le nombre moyen d’alarmes de désaturation (<90 %) était de : 8,1±10,0/h et le nombre moyen d’alarmes de fuites excessive (>40 L/min) était de 6,7±12,9/h, soulignant la sévérité des patients admis. Aucun événement indésirable grave lié à l’utilisation du matériel ou au système de monitoring n’est survenu.
Conclusion |
La mise en place d’une USIR utilisant le matériel d’assistance respiratoire de domicile a permis d’augmenter la capacité d’accueil de patients atteints de COVID-19 très sévère sans s’accompagner d’événement indésirable grave.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.