Le syndrome de Sjögren décrit en 1926 par Gougerot. Sa prévalence est estimée à 0,5 % avec une prépondérance féminine. Il s’agit de la deuxième maladie auto-immune multisystémique la plus fréquente après la polyarthrite rhumatoïde.
Déterminer le profil clinique, biologique, radiologique et fonctionnel respiratoire dû à l’atteinte pulmonaire au cours du syndrome de Sjögren, une étude prospective a été menée au service de pneumologie de l’EPH Rouïba durant la période allant de 2016 à 2019.
Nous avons analysé 107 dossiers de patient suivi en consultation de pneumologie, l’âge moyen a été de 59,6±14,2 ans, 75,7 % ont été de sexe féminin, 39,8 % des patients ont été exposés au tabagisme actif ou passif. L’atteinte pulmonaire dans la littérature survient chez environ 9 à 20 % des patients associés à un risque accru de mortalité. Dans notre série pneumologique, l’atteinte pulmonaire était dans tous les cas, essentiellement à type d’atteinte interstitielle et d’anomalies des voies respiratoires. Les DDB ont été retrouvés dans 26,0 % des cas (DDB par traction exclue), un épaississement bronchique dans 26,0 %, PID dans 63,0 %, PINS dans 54,5 % et bronchiolite dans 36,0 %. Les résultats de l’EFR ont retrouvé un DVO dans 31,8 % des cas, un DVR dans 19,6 %, une distension pulmonaire dans 37,4 %, un DVM dans 2,8 % des cas. À noter une association entre la bronchiolite et le rapport VR/CPT (p=0,024), entre DDB et DVO (p=0,017), entre l’épaississement bronchique et le VIMS (p=0,0048) et le DEP (p=0,03). La bronchiolite a été inversement associé à la CVF (p=0,0037) et le VEMS (p=0,02). La PID a été associe à un DVR (p=0,0048) et inversement a un DVO (p=0,02) ainsi que la CPT (p<0,001).
Les manifestations pulmonaires du syndrome de Sjögren ne sont pas rare en pneumologie, même s’ils sont souvent bien tolérés et stables, leur dépistage doit être systématique et une surveillance régulière de leur évolution peuvent être nécessaire.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.