Suscribirse

Recours aux soins et prise en charge des patients asthmatiques aux urgences au cours de l’épidémie COVID-19 : enseignement pour la prochaine vague - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.446 
S. Foulquier 1, , E. Noel-Savina 1, L. Guilleminault 1, A. Didier 1, F. Balen 2
1 Service de pneumologie, hôpital Larrey, Toulouse, France 
2 Service des urgences, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

Bienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
Artículo gratuito.

Conéctese para beneficiarse!

Resumen

Introduction

Le début de l’épidémie COVID-19 a été marqué par un doute sur la relation entre COVID-9 et asthme avec une possible susceptibilité augmentée à l’infection, aux formes sévères sous corticothérapie et un risque de contamination environnementale lors des aérosols. L’objectif de cette étude est d’évaluer les motifs de recours aux urgences des patients asthmatiques pendant l’épidémie.

Méthodes

Étude prospective descriptive réalisée pendant le pic épidémique de COVID-19 du 13/03 au 12/04/2020 dans l’unité d’urgence respiratoire du CHU de Toulouse. Les patients, admis pour un motif respiratoire et traités habituellement pour un asthme par corticoïdes inhalés et/ou bêta-2-mimétiques de courte durée d’action, ont été inclus dans l’étude. Les données relevées comportaient : antécédents, traitements, examen clinique, biologie, imagerie, et devenir.

Résultats

Sur 1860 patients admis, 261 (14 %) déclaraient être asthmatiques. Cent soixante-dix-neuf (69 %) ont été inclus (100 % sous bêta-2-mimétiques et 47 % sous corticoïdes inhalés). Le diagnostic de pneumopathie à COVID a été porté chez 17 patients (9,5 %), le taux de décès est de 0,6 % (1 patient). Une exacerbation d’asthme étaient retrouvée chez 58 (32 %) patients (30 sur cause infectieuse – 4 sur COVID-19 –, 4 sur arrêt du traitement de fond). La mise en place des aérosols était retardée, car souvent réalisée après le résultat de la PCR. Vingt et un (12 %) patients ont été hospitalisés pour exacerbation d’asthme avec une durée moyenne de séjour de 2jours. Comparé à la même période en 2019, la fréquence d’admissions de patients asthmatiques aux urgences du CHU et le taux d’hospitalisation pour exacerbation d’asthme dans le service de pneumologie ont doublé. Sur les 134 retours à domicile, 21 (15,6 %) présentaient des symptômes d’exacerbation d’asthme, 62 (46 %) de virose isolée. Le diagnostic de crise d’angoisse a été retenu chez 8 (6 %) patients. Vingt-quatre (13,4 %) patients sont rentrés à domicile sans diagnostic ni clinique évocatrice d’exacerbation d’asthme.

Conclusion

Les passages aux urgences et les hospitalisations durant la vague d’épidémie COVID ont été plus fréquents que sur la même période en 2019. Le diagnostic d’exacerbation n’a été retenu que dans 1/3 des cas et 7 % étaient liées au COVID. Le nombre élevé de passage aux urgences sans cause retenue, la brièveté des séjours en hospitalisations plaident pour une anxiété partagée autour de l’asthme entre patient et soignants. L’actualisation des données devrait permettre d’améliorer cette prise en charge en période épidémique.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

Esquema


© 2020  Publicado por Elsevier Masson SAS.
Imprimir
Exportación

    Exportación citas

  • Fichero

  • Contenido

Vol 13 - N° 1

P. 203-204 - janvier 2021 Regresar al número
Artículo precedente Artículo precedente
  • Bilan COVID à 3 mois : retour d’expérience par le trinôme médical, paramédical et AMA
  • M. Rehel, P.Y. Blanchard, C. Marécat, D. Mourlon, P. Choinier, S. De La Fortelle, G. Trival, H. Du Besset, A.M. Ruppert
| Artículo siguiente Artículo siguiente
  • Quel impact de la COVID-19 sur votre asthme ?
  • C. Rolland, G. Garcia, M. Sapène