L’obésité constitue un facteur favorisant et une comorbidité rendant difficile la prise en charge et le contrôle de l’asthme. Dans plusieurs études, l’indice de masse corporelle (IMC) a été utilisé pour l’évaluation de l’état nutritionnel et de l’obésité. Cependant peu d’études se sont intéressées à étudier la relation entre la masse grasse (MG), et la fonction respiratoire au cours de l’asthme. L’objectif de notre étude était d’étudier la relation entre la MG et le contrôle et la sévérité de l’asthme.
Il s’agissait d’une étude transversale qui était réalisée au centre hospitalier universitaire La Rabta entre février et mai 2019 et ayant inclus 65 patients suivis pour un asthme à l’état stable. Les patients ayant d’autres pathologies respiratoires associées et une mauvaise observance thérapeutique ont été exclus. Les données cliniques et anthropométriques (poids, taille, IMC, tour de taille [TT]) ont été recueillies. Tous les patients ont eu une spirométrie et une impédencemétrie bioélectrique.
L’âge moyen de la population était de 48,43±15,78 ans avec des extrêmes allant de 17 à 75 ans. L’asthme était léger, modéré ou sévère respectivement chez 20 %, 54 % et 26 % des patients. L’asthme était non-contrôlé dans 45,9 % des cas. Selon l’IMC, une obésité a été notée dans 46 % des cas, ce taux s’élève à 60 % en se basant sur le taux de masse grasse. La MG était significativement corrélé aux paramètres anthropométriques. Sur le plan fonctionnel, l’IMC et la MG était significativement et inversement corrélés à la capacité vitale forcée (p<0,001). Les patients ayant un mauvais contrôle de l’asthme avaient un IMC, un TT et un taux de MG statistiquement plus élevés (p=0,001).
Conformément aux données de la littérature, notre étude a montré que l’IMC et la MG était associés au contrôle et la sévérité de l’asthme. L’obésité rend l’asthme plus sévère et la réponse au traitement pharmacologique moins spectaculaire.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.