Impact de l’infection par le SARS-CoV-2 chez les patients suivis pour cancer du poumon - 25/12/21

La COVID-19 est une maladie infectieuse causée par un nouveau coronavirus SARS-CoV-2. Cette maladie pouvant être grave chez les personnes fragiles notamment ceux ayant un cancer bronchopulmonaire. Notre objectif était d’étudier l’incidence et l’impact de l’infection COVID chez les patients suivis et traités pour cancer du poumon.

C’est une étude rétrospective descriptive portant sur les patients suivis et traités pour cancer bronchopulmonaire au service de pneumologie de l’hôpital universitaire Hédi Cheker Sfax durant la période allant de janvier à août 2021.

Durant cette période 120 patients étaient suivis, 15 parmi eux ont été infectés par le COVID-19 soit une incidence de 12,5 %. L’âge moyen des patients infectés était de 61,87 avec une prédominance masculine. L’adénocarcinome était le type histologique le plus fréquent (10 cas) suivi par le carcinome épidermoïde (3 cas). Tous les patients avaient un stade avancé de la maladie dont 9 patients avaient un stade IV. Le diagnostic de l’infection était retenu par un test rapide chez tous les patients, pratiqué devant la présence d’un syndrome grippal dans la majorité des cas. Douze patients ont attrapé le virus au cours du traitement par chimiothérapie. Le scanner thoracique a montré une atteinte de 25 à 50 % du parenchyme pulmonaire chez un patient et une étendu de 10 à 25 % chez un autre. La forme clinique de l’infection était jugée légère dans 7 cas, modérée dans 3 cas et sévère dans 5 cas. Une hospitalisation était indiquée chez 7 patients. L’évolution était mortelle pour 4 patients. Une progression tumorale était notée chez un patient suite à l’infection. Une corrélation était notée entre l’étendue des lésions pulmonaire et le risque de décès. Par contre, le stade de la maladie cancéreuse n’apparaît pas comme facteur prédictif d’évolution négative.

D’après cette étude nous avons montré que les patients ayant un cancer bronchopulmonaire ne sont pas à plus haut risque de développer une infection par le SARS-CoV-2 que la population générale. La mortalité chez cette population dépend de la sévérité de l’infection COVID-19.