Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) est une pathologie fréquente mais sous diagnostiquée dans le monde et particulièrement en Afrique. Au Burkina Faso, l’introduction de la polygraphie ventilatoire (PV) dans son diagnostic est récente. Ce travail a pour but d’étudier les motifs des enregistrements polygraphiques nocturnes réalisés à Ouagadougou (Burkina Faso).
Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et analytique allant du 1er janvier 2015 à 31 décembre 2020 (six années), déroulée dans trois structures où est réalisé l’essentiel des enregistrements de polygraphies ventilatoires du pays.
Sur 623 polygraphies ventilatoires réalisées, 332 (53,29 %) rapports ont été concernés. L’âge moyen des patients était 48,16 ans±13,31 ans. Les hommes étaient au nombre de 182/332 (54,82 %). La PV avait été réalisée dans 84,64 % (281/332) des cas à domicile. La plupart des patients était adressé par des pneumologues (50,60 %) et des cardiologues (27,71 %). Le ronflement faisait partie du motif de l’enregistrement polygraphique dans 43,07 % (143/332) et l’hypertension artérielle dans 23,80 % (79/332) des cas. Le SAS a été confirmé chez 256/332 (77,10 %) de ces présumés apnéiques. Un mécanisme obstructif était retrouvé chez 94,53 % (242/256) d’entre eux. Les sujets ronfleurs avaient été confirmés apnéiques chez 109/143 (76,22 %) (p=0,04) d’entre eux et 68/79 (86,07 %) des hypertendus étaient apnéiques (p=0,04).
Il ressort de cette étude que les motifs des enregistrements polygraphiques à Ouagadougou sont comparables à ceux retrouvés dans la littérature. Le SAS a été confirmé chez 77,10 % des sujets enregistrés. Des études complémentaires pourraient nous informer sur l’accessibilité des moyens de leur prise en charge au Burkina Faso.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.
© 2022
Publicado por Elsevier Masson SAS.