La transition épithélio-mésenchymateuse comme biomarqueurs prédictifs de résistance aux inhibiteurs de points de contrôle immunitaire dans le cancer bronchique non à petites cellules - 17/02/23
Resumen |
Introduction |
L’immunothérapie (IO) a révolutionné la prise en charge des patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC). Malgré l’utilisation d’un biomarqueur tel que le programmed death-ligand 1 (PD-L1), l’identification de marqueurs prédictifs de réponse et la compréhension des mécanismes de résistance à l’IO sont des enjeux majeurs en oncologie thoracique. La transition épithélio-mésenchymateuse (TEM) est un processus dynamique associé à l’agressivité tumorale. Dans le CBNPC, notre équipe a démontré une forte corrélation entre l’expression de PD-L1 et la TEM. Nous faisons l’hypothèse que l’acquisition d’un phénotype mésenchymateux est associée à une résistance à l’IO.
Méthodes |
Nous avons colligé plusieurs signatures associées à la TEM et investigué leur capacité de discrimination dans 120 lignées de CBNPC tirées du GSE32036. Nous avons ensuite évalué les caractéristiques biologiques de ces tumeurs liées à la sensibilité à l’IO chez l’homme parmi 503 adénocarcinomes et 502 carcinomes épidermoïdes issus du Tumor Cancer Genome Atlas (TCGA).
Résultats |
Nous avons développé une signature prédictive de TEM dans le CBNPC que nous avons, par la suite, restreinte à 2 cibles d’intérêt : AXL et VIM. La co-expression VIM et AXL a ainsi permis une discrimination entre les tumeurs mésenchymateuses et épithéliales dans les 2 types histologiques (p<0,0001). La clusterisation basée sur l’expression de chémokines a défini 2 groupes distincts fortement associés à la TEM (p<0,0001). Des travaux d’enrichissement de voies de signalisation ont mis en évidence que la surexpression de chémokines propre au groupe mésenchymateux était impliquée dans la signalisation cytokinique (p<0,05). Les tumeurs mésenchymateuses avaient un enrichissement en acteurs de la voie de l’IL-36 associée à une résistance à l’IO (p<0,0001, FDR 0,012). Inversement, les tumeurs épithéliales étaient enrichies en acteurs de la voie de l’IL-10 associée à une meilleure sensibilité à l’IO (p<0,0001, FDR<0,0001). Enfin, des signatures prédictives d’une réponse à l’IO ont permis d’observer que les tumeurs mésenchymateuses avaient des scores de probabilité de résistance à l’IO plus élevées (p<0,0001) que les tumeurs épithéliales.
Conclusion |
Nous avons mis en évidence une association entre un phénotype mésenchymateux et des processus biologiques supportant une résistance à l’IO. L’identification d’un tel phénotype pourrait guider la stratégie thérapeutique du clinicien.
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Vol 40 - N° 2
P. 119-120 - février 2023 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?