L’apport de la bronchoscopie souple dans le diagnostic du kyste hydatique pulmonaire - 09/01/24

Le kyste hydatique est une parasitose cosmopolite due au développement chez l’Homme, hôte intermédiaire accidentel, de la forme larvaire de l’Echinococcus granulosus, pathologie encore endémique dans plusieurs pays notamment dans notre contexte marocain qui reste un véritable problème de santé publique. L’atteinte pulmonaire vient au second lieu après l’atteinte hépatique.

Notre travail est une étude descriptive d’une série de 65 cas de KHP hospitalisés au service des maladies respiratoires de l’hôpital 20 août 1953 sur une période allant de janvier 2015 à juin 2023. L’objectif de notre travail est de décrire l’apport de l’exploration endoscopique dans le diagnostic du kyste hydatique pulmonaire notamment dans les cas où le tableau radio-clinique et immunologique est peu évocateur.

La moyenne d’âge était de 41 ans avec une prédominance féminine (55 %). L’origine rurale était rapportée dans 57 % des cas et la présence de chiens dans l’entourage dans 86 % des cas. Vingt-six pour cent des patients ont rapporté un antécédent de chirurgie pour kyste hydatique. Les signes cliniques étaient dominés par la douleur thoracique (74 %), la toux (81 %) et la dyspnée (61 %), une hydatidoptysie a été rapportée dans 35 % des cas. Le KHP était unique dans 71 % des cas, sain dans 46 % des cas et compliqué dans 54 % des cas dont 46 % des cas rompus dans les bronches et 8 % des cas rompus dans la plèvre, une hydatidose multiple a été notée dans 28 % des cas. La bronchoscopie souple a montré des membranes hydatiques dans 18 % des cas, un état inflammatoire dans 57 % des cas, une compression extrinsèque dans 7 % des cas et un aspect sensiblement normal dans 12 % des cas. La recherche de scolex était positive dans un cas. La sérologie hydatique était positive dans 51 % des cas. Le traitement était chirurgical chez 96 % des patients et médical à base d’albendazole dans 3 % des cas. L’évolution était favorable dans la majorité des cas.

Nous insistons sur l’intérêt de la bronchoscopie dans le diagnostic positif du KHP surtout quand il est rompu ou remanié.