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Les événements osseux et leur prise en charge thérapeutique dans le cancer du poumon - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.271 
N. Khalfallah , R. Racil, A. Touil, S. Maazaoui, S. Habibech, N. Chaouech
 Service de pneumologie (Pavillon II), hôpital Abedrahaman Mami Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

Le cancer du poumon (CP) est souvent découvert à un stade métastatique. Les métastases osseuses (MO) sont fréquentes et elles nécessitent une prise en charge spécifique qui n’est toutefois pas bien codifiée. Le but de ce travail est de préciser la fréquence des MO, de préciser leur prise en charge thérapeutique et le retentissement sur le pronostic de la maladie.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective. Parmi les 218 patients hospitalisés dans notre service entre janvier 2018 et juin 2023 pour CP confirmé, 136 patients avaient au moins une localisation métastatique, dont 31 MO (14 %). Nous avons retenu pour cette étude les cas de MO diagnostiquée sur le bilan initial. Tous nos patients sont de sexe masculin vu le mode de recrutement du service.

Résultats

L’âge moyen était 61 ans [41–76 ans]. Tous étaient tabagiques. Le délai moyen de consultation était de 2 mois. Il s’agit d’un adénocarcinome dans dix-neuf cas (61,3 %), de carcinome épidermoïde dans neuf cas (29 %) et de carcinome à petites cellules dans trois cas (9,7 %). Les douleurs osseuses étaient rapportées par 13 patients (41 %). L’EVA douleur était en moyenne de 7. Deux patients ont présenté une hypercalcémie maligne au bilan initial. Les métastases étaient uniquement osseuses chez 10 patients (32,2 %) et associées à une autre localisation métastatique chez 21 patients (67,8 %). La MO siège au niveau du rachis (n=15 ; 48,3 %), au niveau costal (n=9 ; 29 %), et au niveau des os long (n=4 ; 12,9 %). Une compression médullaire était notée chez 6 patients et une fracture pathologique des os long chez 2 autres. Neuf patients sont décédés avant le début du traitement palliatif. Pour les 22 patients restant, 13 (59 %) ont eu des biophosphanates, 17 (77 %) ont eu une corticothérapie et 13 (59 %) ont eu recours aux morphiniques. Treize patients ont eu une radiothérapie, elle était à but antalgique pour 5 patients (38,4 %) et à but décompressive pour 6 autres (46,1 %) et deux patients après chirurgie orthopédique (15,5 %). La survie moyenne, lorsque la métastase était uniquement osseuse, était de 3 mois vs 2 mois lorsque les métastases étaient multiples. La survie moyenne pour les patients ayant eu un traitement à base de biphosphate était de 3 mois vs 1 mois pour ceux n’ayant pas eu de biphosphate. La survie globale était de 4 mois [1,8 mois].

Conclusion

Les événements osseux représentent un facteur de mauvais pronostic et de détérioration de la qualité de vie. Un traitement spécifique semble améliorer la survie de ces patients.

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© 2023  Publicado por Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 138 - janvier 2024 Regresar al número
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