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Facteurs prédictifs d’échec de l’exsufflation pour le traitement du pneumothorax spontané - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.289 
I. Ben Salah , N. Abid, C. Baya, O. Ben Lakhal, K. Hemissi, M. Loukil, H. Ghrairi
 Service de pneumologie, hôpital Mohamed-Taher, Maamouri, Nabeul, Tunisie 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

L’exsufflation est une méthode couramment utilisée dans le traitement du pneumothorax spontané (PS). Toutefois, malgré son efficacité, des cas d’échec de cette technique ont été rapportés imposant le recours à d’autres procédures pleurales. L’objectif de notre travail était d’étudier les facteurs de risque d’échec d’exsufflation pour le traitement du PS.

Méthodes

Il s’agit d’une étude descriptive prospective menée au service de pneumologie au CHU Mohamed Taher Maamouri de Nabeul-Tunisie incluant les patients hospitalisés pour PS et ayant été traités par exsufflation en première intention et ceci durant la période allant du décembre 2021 jusqu’au juillet 2023. La population d’étude était divisée en deux groupes. Groupe 1 (G1) est le groupe de patients ayant bénéficié d’une exsufflation avec succès de cette procédure et groupe 2 (G2) composé de patients exsufflés avec échec de cette procédure. Le succès de l’exsufflation selon la société thoracique britannique est défini par une distance interpleurale au niveau du hile inférieure à deux centimètres après exsufflation alors qu’elle était supérieure à deux centimètres avant l’évacuation pleurale [1].

Résultats

La population d’étude était composée de 53 patients pour G1 et de 11 patients pour G2. Une prédominance masculine était notée pour les deux groupes sans différence significative (p=0,7). Les patients du G2 étaient plus âgés que les patients du G1 avec moyenne d’âge de 41 ans vs 34 ans (p=0,04). Tous les patients étaient tabagiques (p=0,4), mais la consommation de cannabis était plus fréquente chez patients du G2 (27 % vs 18 % ; p=0,03). L’indice de masse corporelle (IMC) et le morphotype des patients n’étaient pas associés à l’échec de l’exsufflation (33 % des patients du G1 étaient longilignes vs 18 % du G2 ; p=0,6) et l’IMC moyen était comparable pour les 2 groupes (20 pour G1 vs 21 pour G2). Dans 85 % des cas, le pneumothorax était de grande abondance (défini par une distance inter pleurale au niveau du hile supérieur à deux centimètres) pour les patients du G1 vs 100 % des cas pour les patients G2 (p=0,2) avec une localisation droite du PS chez 70 % des patients du G1 et gauche chez 55 % patients du G2 (p=0,3). Le pneumothorax était primitif chez 79 % des patients du G1 vs 81 % du G2 sans différence significative et mal toléré (défini par la présence d’une dyspnée) chez 12 % des patients du G2 vs 9 % des patients du G1 (p=0,05). Un emphysème notamment bi-apical au scanner était plus fréquent chez les patients du G2 (54 % vs 14 % des patients du G1 ; p=0,03).

Conclusion

Cette étude met en évidence que la consommation du cannabis ainsi que le retentissement clinique initial du pneumothorax et la présence d’emphysème à l’imagerie thoracique sont des facteurs de risque d’échec d’exsufflation pour le traitement du PS. La compréhension de ces facteurs peut aider les cliniciens à identifier les patients à risque d’échec de cette procédure, permettant de proposer une prise en charge individualisée pour le PS.

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Vol 16 - N° 1

P. 145-146 - janvier 2024 Regresar al número
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