Comparaison entre la biopsie pleurale à l’aveugle et la thoracoscopie chirurgicale pour le diagnostic des épanchements pleuraux exsudatifs - 09/01/24
Resumen |
Introduction |
La biopsie pleurale à l’aveugle est une technique d’exploration des pleurésies exsudatives à prédominance lymphocytaire couramment utilisée en Tunisie. L’objectif de notre travail est d’évaluer l’apport de la biopsie pleurale à l’aveugle et de la comparer à la thoracoscopie chirurgicale. Cependant, la thoracoscopie chirurgicale est souvent nécessaire pour la confirmation diagnostique.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 83 patients de 2021 à 2023 suivis dans le service de pneumologie Ibn Nafiss à l’Hôpital Abderrahmen Mami hospitalisés pour exploration d’un épanchement pleural exsudatif à prédominance lymphocytaire. Deux groupes ont été individualisés, G1 : groupe ayant eu une biopsie pleurale positive et G2 : groupe ayant nécessité le recours à la thoracoscopie chirurgicale.
Résultats |
Il s’agit de 83 patients avec un sexe-ratio (homme/femme) à 2,41. L’âge moyen était de 57 ans. La majorité des patients étaient tabagiques 66,2 % avec une moyenne de 57 PA. L’abondance de la pleurésie était variable 39,7 % des patients avaient une pleurésie de grande abondance, 53 % des patients avaient une pleurésie de moyenne abondance et 7 % des patients avaient une pleurésie de faible abondance. Tous les patients ont eu une biopsie pleurale à l’aveugle au trocart d’Abrams, 80 % (G2) des biopsies étaient inflammatoires, 20 % (G1) sont revenues positives ; dont 66 % dès la première biopsie. L’examen anatomopathologique en faveur d’une tuberculeuse pleurale a objectivé une granulomateuse gigantocellulaire avec nécrose caséeuse dans 64 % des cas dans le G1 et dans 29,8 % des cas dans le G2 avec une différence statistiquement significative (p=0,002), un néoplasie dans 29,4 % dans le G1 vs 56,7 % dans le G2 avec une différence statistiquement significative (p=0,001) et une granulomateuse gigantocellulaire sans nécrose caséeuse dans 6 % des cas dans le G1 et 13 % des cas dans le G2 sans différence significative. Les complications infectieuses étaient plus fréquentes en post-thoracoscopie (7 % vs 0, p=0,001). Le pneumothorax était plus fréquent en post-thoracoscopie (6 % vs 1 %, p=0,1)
Conclusion |
Bien que la thoracoscopie soit plus précise, on note que la biopsie pleurale a un intérêt remarquable dans le diagnostic de la tuberculose. La biopsie pleurale à l’aveugle est de réalisation facile à moindre coût surtout dans les pays à faibles revenus. Cependant, la thoracoscopie est souvent nécessaire pour la confirmation diagnostique.
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Vol 16 - N° 1
P. 146 - janvier 2024 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?