Étude de la sémiologie échographique lors d’une dyspnée aiguë chez les patients atteints de pneumopathie interstitielle diffuse - 09/01/24
Resumen |
Contexte |
L’échographie thoracique (ET) est une technique facilement accessible qui est de plus en plus utilisée dans les pneumopathies interstitielles diffuses (PID) chez des patients à l’état stable. L’ET pourrait apporter des informations intéressantes dans le cadre de dyspnée aiguë en cas de PID notamment par l’identification de signes échographiques orientant vers l’étiologie de cette dyspnée.
Méthodes |
Nous avons mené une étude non interventionnelle, monocentrique et prospective dans les services de pneumologie et de médecine intensive réanimation du CHRU de Tours. Nous avons inclus tous les patients hospitalisés pour une majoration de dyspnée et présentant une PID préexistante ou une découverte de PID au moment de l’hospitalisation. Nous avons réalisé une ET à l’admission et à distance de l’hospitalisation lors d’une consultation de suivi et recueilli les signes échographiques sur 14 aires thoraciques. D’abord, le nombre et la répartition des lignes B ont été comparées entre l’ET initiale et celle de suivi réalisé à l’état stable. Nous avons ensuite comparé les signes échographiques des ET initiales en fonction de l’étiologie de la dyspnée (exacerbation de PID ou pneumopathie infectieuse).
Résultats |
Vingt-quatre patients ont été inclus dont 12 ont pu avoir une ET de suivi. La cause de la dyspnée aiguë était une exacerbation aiguë de PID dans 16 cas (67 %), une pneumopathie infectieuse dans 6 cas (25 %) et une insuffisance cardiaque dans 2 cas (8 %). On retrouve, dans toutes les ET, un signe du glissement et des lignes B. Il existe une irrégularité pleurale à toutes les aires thoraciques dans les ET initiales de 21 patients (87,5 %). On retrouve également, des épanchements pleuraux dans 4 cas (17 %), des condensations dans 2 cas (8 %) et des lignes A chez 8 patients (33 %). On retrouve une majoration significative du nombre de lignes B au moment de l’ET initiale par rapport à l’ET de suivi (p=0,02). On note une tendance à avoir plus de lignes B chez les patients décédés en cours d’hospitalisation ou pendant le suivi (96 [83,75–117,25]) que chez les patients survivants (86,5 [71,25–99,5])) (p=0,13).
Conclusion |
Il existe une majoration du nombre de lignes B au moment d’une majoration aiguë de dyspnée chez les patients avec une PID. On retrouve une tendance à voir plus de lignes B chez les patients décédés au cours du suivi par rapports aux survivants. Ces résultats devront être complétés par une étude multicentrique sur un plus grand nombre de patients.
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Vol 16 - N° 1
P. 152 - janvier 2024 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?