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Association épidémiologique entre pollution et altérations oncogéniques dans le cancer du poumon - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.031 
S. Leblanc 1, , M. Genin 2, F. Occelli 3, L. Dauchet 4, V. Leblanc 5, S. Hominal 6, A. Bizieux-Thaminy 7, S. Thomassin 8, M. Bernardi 9, E. Briens 10, L. Belmont 11, C. Lefoll 12, D. Renault 13, M. Paysse 14, A. Tierce 15, E. Wasielewski 1, A. Hamroun 5, D. Debieuvre 16, A. Cortot 1
1 Department of Thoracic Oncology, CHU de Lille, University Lille, Lille, France 
2 METRICS : évaluation des technologies de santé et des pratiques médicales ULR 2694, University Lille, CHU de Lille, F-59000 Lille, France 
3 Laboratoire de GénieCivil et Géo-Environnement, university Lille, university Artois, IMT Lille-Douai, JUNIA, ULR 4515–LGCgE, F-59000 Lille, France 
4 University of Lille, Inserm, CHU de Lille, institut Pasteur de Lille, U1167-RID-AGE-Facteurs de risque et déterminants moléculaires des maladies liées au vieillissement, F-59000 Lille, France 
5 Université de Lille, CHU de Lille, F-59000 Lille, France 
6 Service de pneumologie, centre hospitalier Annecy genevois, Pringy, France 
7 Service de pneumologie, centre hospitalier départemental Vendée, La Roche-Sur-Yon, France 
8 Service de pneumologie, hôpital Robert Schuman, Metz, France 
9 Service de pneumologie, CHU Aix en Provence, Aix en Provence, France 
10 Service de pneumologie, centre hospitalier de Saint-Brieuc, Saint-Brieuc, France 
11 Service de pneumologie, centre hospitalier d’Argenteuil, Argenteuil, France 
12 Service de Pneumologie, Grand Hôpital de l’Est francilien, Jossigny, France 
13 Service de pneumologie, centre hospitalier des pays de Morlaix, Morlaix, France 
14 Service de pneumologie, centre hospitalier de Périgueux, Périgueux, France 
15 Biostatistician, QualityStat, Morangis, France 
16 Service de pneumologie, groupe hospitalier de la région Mulhouse Sud-Alsace, hôpital Emile-Muller, Mulhouse, France 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

Les particules diesel, les hydrocarbures polycycliques et les particules fines sont classés cancérigènes pour le poumon par le CIRC. Ce mécanisme d’oncogenèse reste mal connu. Des données récentes suggèrent que les particules fines jouent le rôle de promoteur des tumeurs avec mutation EGFR [1]. L’objectif de notre étude est d’étudier le lien entre l’exposition aux polluants, aux radiations ionisantes et les altérations moléculaires et le statut PD-L1 des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC).

Méthodes

La cohorte KBP-2020 est une étude observationnelle multicentrique ayant inclus tous les patients avec un diagnostic de cancer du poumon en 2020. Seuls les patients atteints d’un CBNPC non épidermoïde dont le lieu de résidence était correctement rempli et situé en France métropolitaine ont été inclus dans cette analyse. Les niveaux d’exposition moyenne au cours des 20 dernières années aux polluants suivants ont été segmentés en quartiles : PM2,5, PM10, NO2, O3, rayonnements telluriques et cosmiques. L’exposition au radon a été segmentée selon les trois classes de l’IRSN. Les résultats étaient ajustés sur le tabac, l’âge et le sexe. Ils sont exprimés en OR IC95 %.

Résultats

Au total 7006 cas de CBNPC non épidermoïdes ont été identifiés. Pour 2900 cas où la mutation EGFR avait été recherchée, il existait un lien significatif et linéaire entre la moyenne des concentrations en PM2,5 et la présence de la mutation EGFR (OR du 4e quartile vs 1er quartile : 2,34 p=0,002). Il existait également une association significative entre mutation EGFR et moyenne des concentrations en NO2 (OR du 4e quartile vs 1er quartile : 2,21 p=0,003). Pour l’O3, on observait une association inverse (OR : 0,53 p=0,003). Les autres altérations moléculaires n’étaient pas associées aux facteurs environnementaux, en dehors de la présence de STK11 avec les moyennes de PM10 (OR : 1,63, p=0,016). Aucun lien significatif n’a été retrouvé entre le statut PDL1 et les expositions environnementales. Un lieu d’habitation à haut potentiel d’exposition au radon n’était pas associé à la présence d’altérations moléculaires.

Conclusion

Ces résultats démontrent l’association entre mutations EGFR et les PM2,5 et le NO2, indépendamment du tabagisme, alors qu’aucun lien n’est retrouvé pour les autres altérations touchant les drivers oncogéniques. Ils suggèrent que la lutte contre la pollution pourrait réduire la survenue de certains cancers du poumon.

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© 2023  Publicado por Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 19-20 - janvier 2024 Regresar al número
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