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COVID-19 et effraction pleurale. À propos de 53 cas - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.498 
K. Bougharnout , S. Chaibi, F. Keriou, A. Moumeni, Y. Salhi, A. Zarroug
 Service de pneumo-phtisiologie, centre hospitalo-universitaire, Sétif, Algérie 

Auteur correspondant.

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Resumen

Introduction

La maladie de coronavirus 19 (COVID-19) est un problème de santé mondial qui est devenu rapidement une pandémie de traduction radio-clinique polymorphe. La cible principale du virus SARS-COV-2 est le parenchyme pulmonaire, cependant l’effraction pleurale (pneumothorax, pleurésie et pneumo-médiastin) a été fréquemment décrite comme une complication de l’infection COVID-19. Dans cette étude, nous décrivons la fréquence, les caractéristiques cliniques, radiologiques et biologiques des épanchements pleuraux liés au COVID-19.

Méthodes

Étude rétrospective réalisée au service de pneumologie du CHU de Sétif, sur une série de 53 patients dont le diagnostic était confirmé par une PCR et/ou une TDM thoracique durant la période allant du 30 mars 2020 au 31 décembre 2021.

Résultats

Au total, 53 cas ont été colligés (32 hommes et 21 femmes), la moyenne d’âge était de 62ans [23ans–88ans]. Le tabagisme représente un réel facteur de risque pour les infections tout type confondu, nos femmes sont toutes non-fumeuses, particularité connue de la région, cependant les hommes de notre étude sont à 58 % des fumeurs, soit 19 patients. Les comorbidités sont des facteurs de risque d’augmentation de la sévérité du COVID, elles étaient retrouvées chez 36 malades (68 %), représentées par le diabète chez 20 malades (38 %), l’hypertension artérielle chez 18 malades (35 %), les cardiopathies chez 15 malades (28 %), l’obésité chez 226 malades (17,05 %) et la BPCO chez 4 malades (6 %). Le tableau clinique était dominé par la dyspnée chez 47 malades (88,6 %). À noter que 40 de nos patients étaient admis d’emblée en détresse respiratoire (75,5 %). La saturation moyenne en O2 était 82 %. Le scanner thoracique était évocateur de COVID-19 chez 44 malades (84, 1 %), le verre dépoli était la lésion radiologique la plus fréquente (96,2 %). Les lésions étaient minimes chez 3 patients (5,6 %), modérées chez 09 patients (17 %) étendues chez 12 patients (22,6 %), sévères chez 26 patients (49 %) et critiques chez 3 patients (5,6 %), une embolie pulmonaire était confirmée chez 4 patients. Un dosage des D-Dimères n’était fait que dans (32 %) des cas du fait de la non disponibilité de cet examen au niveau du laboratoire du CHU, il est revenu positif chez 39 malades (73,5 %). Nous avons déploré 31 cas de pleurésie (18F/13H), 21 cas de pneumothorax (19H/2F) et 8 cas d’épanchement mixte (7H/1F). Le délai moyen d’apparition de l’atteinte pleurale était 4jours. La pleurésie n’était bilatérale que dans 3,7 % des cas. L’aspect macroscopique était jaune citrin dans 76 % des cas, hématique dans 19 % des cas (transformation hématique sous lovénox) et purulent chez 2 patients. La nature exsudative de l’épanchement a été constatée dans 89 % des cas. La formule lymphocytaire était prédominante dans 49 % des cas (lymphopénie sérique). La pleurésie n’était de grande abondance que dans 3 % des cas. Le PNO était compressif mal toléré dans 56 % des cas. En dehors du barotraumatisme, le pneumo-médiastin était présent chez 5 patients (isolé sans décollement pleural dans 20 % des cas), d’évolution favorable dans 60 % des cas. La PCR au niveau du liquide pleural n’était faite chez aucun patient par manque du plateau technique. En plus du protocole thérapeutique consensuel, un geste urgent de drainage ou de ponction évacuatrice était nécessaire dans 28 % des cas. Le recours à une CPAP Boussignac était observé chez 6 malades (11,3 %), à la VNI chez 5 malades (9,4 %). La durée moyenne d’hospitalisation était de 16j 2 patients étaient transférés vers le service de réanimation médicale (5,6 %). Nous avons déploré 5 décès soit 9,4 % de nos malades (taux proche de celui observé dans la littérature.

Conclusion

Le profil radio-clinique de la COVID-19 est très polymorphe. L’étude menée dans notre service a pu objectiver une fréquence non négligeable des épanchements pleuraux au cours de l’infection COVID-19. L’effraction pleurale complique souvent les formes sévères de la maladie avec des lésions parenchymateuses étendues Les mécanismes physiopathologiques des épanchements pleuraux au cours de la COVID-19 sont mal élucidés ; l’inflammation pulmonaire serait à l’origine d’une dysfonction endothéliale avec majoration de la perméabilité capillaire. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour mieux évaluer leur incidence, leur chronologie par rapport aux opacités parenchymateuses et surtout leur signification pronostique.

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© 2023  Publicado por Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

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