La grippe saisonnière et la COVID-19 peuvent être responsables d’un syndrome grippal, la présentation clinique similaire rend le diagnostic difficile, sans confirmation microbiologique. Devant cette similarité, l’attitude face au syndrome grippal peut être influencée par les répercussions de la pandémie COVID-19. L’objectif de notre enquête est de décrire l’attitude diagnostique et thérapeutique face au syndrome grippal, par le personnel soignant de l’hôpital Hassan II d’Agadir avant et après 3ans de la pandémie COVID-19.
Il s’agit d’une enquête descriptive et transversale auprès du personnel soignant exerçant à l’hôpital Hassan II d’Agadir. La collecte des données a eu recours à un web questionnaire sur la plateforme Google Forms.
Parmi les 282 participants, 53,8 % étaient des hommes, la moyenne d’âge était de 29,77ans. Les médecins représentaient 44 % des répondants, 36 % des infirmiers et 20 % des internes. Au total, 92,3 % étaient déjà atteint d’infection COVID-19, la forme légère représentait 54,2 %, et 8 % des répondants étaient hospitalisés au service de réanimation. Avant la pandémie COVID-19, 80 % du personnel soignant ne faisaient pas aucun examen paraclinique face au syndrome grippal et prenaient tous un traitement symptomatique. Après 3ans de la pandémie COVID-19, 42,3 % du personnel soignant faisaient un test rapide COVID-19, 11,5 % une sérologie COVID-19 et 7,7 % une PCR COVID-19, et tout le personnel soignant prenaient un traitement symptomatique, 30,8 % prenaient l’azithromycine et 19,2 % la lévofloxacine. 73,1 % du personnel soignant pensaient que la pandémie COVID-19 a influencé leurs attitudes face au syndrome grippal.
La pandémie COVID-19 est responsable d’une consommation et prescription irrationnelle d’azithromycine et lévofloxacine par le personnel soignant, ainsi que recours aux examens paracliniques face au syndrome grippal.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.