Efficacité intracrânienne du sotorasib versus docétaxel dans le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) métastatique muté KRAS G12C données utiles à la pratique issues d’un essai randomisé contrôlé - 09/01/24
Resumen |
Introduction |
Les métastases cérébrales sont fréquentes (∼30 %) chez les patients atteints d’un CBNPC avancé avec mutation KRAS G12C et ont un impact négatif sur la survie et la qualité de vie. Dans l’essai international, randomisé, contrôlé de phase 3 CodeBreaK 200, le sotorasib a été le premier inhibiteur oral de KRAS G12C à montrer une amélioration de la survie sans progression (SSP) et du taux de réponse objective (TRO), avec un meilleur profil de toxicité et une meilleure qualité de vie, par rapport au docétaxel administré par voie intraveineuse dans le CBNPC avancé prétraité avec mutation KRAS G12C. Nous décrivons ici les premières données issues d’un essai contrôlé randomisé (CodeBreaK 200) évaluant l’efficacité intracrânienne (IC) du sotorasib par rapport au docétaxel.
Méthodes |
Les patients atteints d’un CBNPC avancé muté KRAS G12C ayant progressé après une chimiothérapie à base de platine et un inhibiteur de point de contrôle immunitaire ont été randomisés (ratio 1:1) pour recevoir sotorasib (960mg par jour ; n=171) ou docétaxel (75mg/m2 toutes les 3 semaines ; n=174). Les patients présentant des métastases cérébrales (MC) traitées, stables (sans progression) étaient éligibles à l’étude. Une imagerie cérébrale initiale, par IRM avec injection, a été réalisée chez tous les patients lors de la sélection. Pour les patients avec des antécédents ou une présence de MC à l’inclusion, l’IRM cérébrale a été répétée à chaque évaluation par imagerie ultérieure (toutes les 6 semaines). Une analyse post-hoc de l’efficacité IC (SSP des MC et délai jusqu’à récidive des MC) a été évaluée en aveugle de façon centralisée par un comité indépendant selon les critères mRANO-BM (modified Response Assessment in Neuro-Oncology Brain Metastases). La réponse systémique a aussi été évaluée selon les critères RECIST 1,1.
Résultats |
Des MC ont été détectées par imagerie à l’inclusion chez 40 patients (23 %) dans le bras sotorasib et 29 patients (17 %) dans le bras docétaxel (données issues de l’analyse complète). Avec un suivi médian de 20,0 mois, la SSP systémique médiane selon les critères RECIST 1,1(analyse complète) était de 6,1 mois pour le sotorasib vs 4,5 mois pour le docétaxel (HR : 0,57 [IC95 % : 0,30 ; 1,07], p=0,045). Le délai jusqu’à récidive des MC (analyse complète) était de 9,6 mois avec le sotorasib contre 5,4 mois avec le docétaxel (HR : 0,84 [IC95 % : 0,32 ; 2,19], p=0,37). Des effets indésirables liés au traitement de tout grade sont survenus chez 77,5 % des patients traités par le sotorasib contre 89,7 % des patients traités par le docétaxel.
Conclusion |
Dans cette première évaluation randomisée de l’activité IC d’un inhibiteur de KRAS G12C, le sotorasib a démontré un risque réduit de progression et une tendance à retarder le délai de récidive des MC par rapport au docétaxel chez des patients avec un CBNPC avancé muté KRAS G12C prétraité et présentant des MC traitées, stables. Ces résultats suggèrent une activité IC du sotorasib en complément du bénéfice global en SSP observé par rapport au docétaxel. Informations sur l’essai clinique : NCT04303780. Étude financée par Amgen Inc.
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Vol 16 - N° 1
P. 265 - janvier 2024 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?