Caractéristiques du syndrome d’apnée du sommeil dans l’insuffisance cardiaque ischémique - 09/01/24
Resumen |
Introduction |
Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) est une comorbidité fréquente au cours de l’insuffisance cardiaque (IC). Sa fréquence est étroitement liée à la sévérité de l’IC, qui est variable en fonction de la cardiopathie sous-jacente. L’objectif de notre étude était de décrire les caractéristiques du SAS au cours de l’IC d’origine ischémique.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale, descriptive menée aux services de cardiologie et de pneumologie de l’hôpital des FSI, la Marsa, en Tunisie, de janvier à juin 2022, incluant 80 patients suivis pour IC à l’état stable. Tous les patients ont eu une polygraphie ventilatoire en ambulatoire et une échographie cardiaque transthoracique. Le diagnostic de SAS a été retenu pour un IAH≥5/h. La population a été subdivisée en deux groupes en fonction de l’étiologie de l’IC : groupe 1(G1) : IC ischémique (n=49) et Groupe 2 (G2) : IC non ischémique (n=31).
Résultats |
Les patients du G1 étaient plus âgés (63,1±7,3ans vs 61,3±11,7ans, p=0,014). Une prédominance masculine a été notée dans les deux groupes mais elle a été plus importante dans le G1 (p=0,001). Aucune différence significative n’a été retrouvée entre les deux groupes concernant les paramètres anthropométriques à savoir l’indice de masse corporelle et les périmètres cervical et abdominal. L’IC à fraction d’éjection réduite était significativement plus fréquente dans le G1 (79,6 contre 48,4 %, p=0,004). La fraction d’éjection du ventricule gauche était plus basse dans le G1 (38,8±15,2 % vs 46,1±15,7 %, p=0,04). Concernant la symptomatologie évocatrice du SAS, aucune différence significative n’a été retrouvée entre les deux groupes. La fréquence du SAS était équivalente dans les deux groupes (79,6 % vs 87,1 %, p=0,39). Le syndrome d’apnées centrales du sommeil (SACS) avait tendance à être plus fréquent dans le G1 (28,6 % vs 16,1 %, p=0,21), alors que le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) l’était dans le G2 (71 % vs 51 %, p=0,21). Concernant données de la polygraphie ventilatoire, seul l’index de ronflement était significativement plus élevé dans le G2 (p=0,028).
Conclusion |
Le SAS est aussi fréquent au cours de l’IC ischémique et non ischémique majoritairement de type obstructif. L’IC ischémique est caractérisée par une fréquence plus élevée de SACS qui est en rapport avec une IC plus sévère. Ainsi le dépistage du SAS est donc une approche pertinente chez les patients insuffisants cardiaques quelle que soit son origine.
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Vol 16 - N° 1
P. 279-280 - janvier 2024 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?