Suscribirse

Évolution de l’écologie bactérienne des exacerbations de BPCO hospitalisées entre 2005/2006 et 2019 : étude monocentrique - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.061 
O. Mailley , L. Regard, C. Martin, P.R. Burgel, N. Roche
 Service de pneumologie, hôpital Cochin, AP–HP Centre Université Paris Cité, Paris, France 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

Les exacerbations de BPCO représentent des évènements majeurs dans l’évolution de la maladie. Leur cause est infectieuse dans environ 50% des cas. Une antibiothérapie probabiliste basée sur la connaissance de l’écologie bactérienne est indiquée principalement en cas d’expectorations purulentes. Dans la littérature, la plupart des données microbiologiques sur les exacerbations sont anciennes.

Objectif

Déterminer si le profil microbiologique des exacerbations de BPCO hospitalisées a changé au cours des 15 dernières années.

Méthodes

Il s’agit d’une étude observationnelle, pilote, de cohorte, rétrospective, monocentrique dans le service de pneumologie de l’hôpital Cochin. Deux cohortes ont été identifiées dans les bases de données du centre: une en 2005/2006 et une en 2019. Il a été réalisé à partir des comptes-rendus et dossiers médicaux une analyse descriptive et comparative des caractéristiques des patients et des résultats microbiologiques de ces deux cohortes. Les différentes espèces bactériennes ont été prises en compte individuellement et après regroupement en 4 catégories : germes dits « banals » (S. pneumoniae, Haemophilius spp., M. catarrhalis), Staphylococcus aureus spp., germes à gram négatif naturellement résistants à l’amoxicilline et autres bacilles à gram négatif.

Résultats

L’étude a porté au total sur 353 hospitalisations chez 210 patients. Les patients hospitalisés en 2019 (n=154 hospitalisations) présentaient une obstruction bronchique légèrement moins sévère qu’en 2005/2006 (n=199 hospitalisations), mais plus de comorbidités associées, de ventilation non invasive, d’hospitalisations et d’antibiothérapies dans l’année. Les profils de traitements au long cours étaient différents (plus de prescription d’azithromycine, moins de prescription de corticothérapie en 2019). Le profil microbiologique des exacerbations s’est modifié entre 2005/2006 et 2019 avec une diminution significative (p<0,05) du nombre d’exacerbations associées à la présence de germes à gram négatif naturellement résistants à l’amoxicilline (notamment S. maltophilia: de 8,9% à 1,3%) ainsi qu’une augmentation significative du nombre d’exacerbations associées à la présence de Saureus spp. (de 0,0% à 14,0%), H. influenzae (de 5,0% à 14,6%) et K. pneumoniae (de 0 à 5,7%).

Conclusion

Dans notre centre, les 15 années écoulées ont vu une modification des caractéristiques des patients hospitalisés pour exacerbation de BPCO et de la bactériologie de leurs prélèvements respiratoires. L’évolution bactériologique n’est pas de nature à modifier les recommandations actuellement en vigueur concernant l’antibiothérapie des exacerbations.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

Esquema


© 2023  Publicado por Elsevier Masson SAS.
Imprimir
Exportación

    Exportación citas

  • Fichero

  • Contenido

Vol 16 - N° 1

P. 37 - janvier 2024 Regresar al número
Artículo precedente Artículo precedente
  • Relation entre la survenue d’une fracture de fragilité et la réalisation d’une ostéodensitométrie à l’initiative du CHU, chez des patients atteints d’une BPCO
  • E. Heddebaut, O. Le Rouzic, B. Cortet, C. Philippoteaux, P. Balayé, J. Paccou
| Artículo siguiente Artículo siguiente
  • L’impact du tabagisme sur le stress oxydatif au cours de la bronchopneumopathie chronique obstructive : une étude moléculaire
  • A. Sayhi, N. Lazreg, I. Talbi, M. Abdessalem, R. Bouchech, F. Guezguez, I. Ghannouchi, S. Rouatbi

¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?