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Altération de la compliance du système respiratoire sous ventilation mécanique invasive chez les patients atteints de COVID-19 et développement de séquelles respiratoires - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.112 
C. Watrin 1, , F. Chabot 1, B. Ribeiro-Baptista 1, E. Jeanbert 2, A. Chaouat 1, S. Valentin 1
1 Département de Pneumologie, CHRU Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy, France 
2 Unité de Méthodologie, Data Management et Statistiques, CHRU Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy, France 

Auteur correspondant.

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Resumen

Introduction

Les pneumonies aiguës secondaires aux infections à SARS-CoV-2 peuvent, dans leur forme la plus sévère, conduire au syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA). Les séquelles respiratoires à long terme de ces patients sont fréquentes et très variables, mais leurs déterminants ne sont pas complètement élucidés. L’altération de la compliance du système respiratoire (CRS) dans le SDRA, y compris lié au COVID-19, est un facteur de risque de mortalité bien décrit. Cependant, son rôle prédictif dans le développement de séquelles respiratoires est inconnu. L’objectif de notre travail est d’explorer l’association entre l’altération de la CRS au premier jour de la ventilation mécanique invasive et la présence de séquelles respiratoires à distance de l’infection.

Méthodes

Cohorte rétrospective observationnelle monocentrique au CHRU de Nancy-Brabois. Les patients inclus étaient ceux ayant eu un suivi pneumologique dans l’année suivant une hospitalisation en réanimation pour SDRA lié au COVID-19. Lors de l’hospitalisation initiale, la CRS a été mesurée pendant les dix premiers jours de ventilation mécanique invasive. L’association entre la valeur de la CRS et la présence de séquelles respiratoires, définie par la présence d’anomalies fonctionnelles respiratoires et/ou radiologiques persistantes à la dernière visite du patient, a été analysée à l’aide d’un modèle de régression logistique multivarié.

Résultats

Sur les 75 patients inclus, 56 (75,0%) ont été revus à trois mois, 54 (72,0%) à six mois et 44 (59,0%) à 12 mois de la sortie d’hospitalisation. Parmi eux, 57 (76,0%) avaient des séquelles respiratoires à l’issue du suivi. La CRS médiane au premier jour de ventilation mécanique invasive était de 38,0 [32,0–47,0] ml/cmH2O. Après ajustement sur les facteurs de confusion, la valeur de la CRS au premier jour de la ventilation mécanique invasive n’était pas associée au risque de développement de séquelles respiratoires [OR 1,0 (CI 95% 1,0–1,1 p=0,5980)]. Entre le premier et le dixième jour de ventilation invasive, la CRS des patients avec des séquelles respiratoires tend à s’aggraver (pente: −0,11, p=0,7570), alors que celle des patients sans séquelles respiratoires tend à s’améliorer (pente: 0,90, p=0,0623). L’analyse multivariée met en évidence une association significative entre la présence de séquelles respiratoires avec l’âge [OR 1,0 (CI 95% 1,0–1,1 p=0,0474)] ainsi qu’avec la présence d’une pneumonie acquise sous ventilation mécanique [OR 5,1 (CI 95% 1,4–18,2 p=0,0125 (Tableau 1).

Conclusion

La valeur de la CRS le premier jour de la ventilation mécanique invasive n’est pas associée au risque de développement de séquelles respiratoires dans notre population. Néanmoins, une attention particulière doit être portée à l’âge des patients, à la présence d’une pneumonie acquise sous ventilation mécanique et à l’évolution de la CRS entre le premier et le dixième jour de ventilation invasive pour permettre aux cliniciens de suivre les patients les plus à risque de séquelles respiratoires à long terme.

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© 2023  Publicado por Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 70 - janvier 2024 Regresar al número
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