Modèle murin de remplacement trachéal par une allogreffe aortique cryopréservée - 20/03/24
Resumen |
Introduction |
Chez l’humain, le remplacement trachéal par une allogreffe artérielle soutenue par une endoprothèse en silicone représente actuellement la seule technique chirurgicale valide pour les lésions trachéobronchiques pour lesquelles il existe une indication chirurgicale mais où la résection-anastomose simple n’est pas possible. Suite au remplacement, une nouvelle voie respiratoire se développe dans le temps, avec notamment génération de novo d’anneaux de cartilage. Le but de notre étude a été de réaliser un modèle murin de remplacement trachéal pour comprendre les phénomènes cellulaires et moléculaires de régénération trachéobronchique observés avec cette technique.
Méthodes |
Une technique chirurgicale de remplacement de trachée cervicale murine par une allogreffe aortique ascendante cryopréservée soutenue par un tuteur en silicone a été mise au point sur des souris adultes C57BL/6J. Des prélèvements ont été réalisés sur une période de 1 à 12 semaines après le remplacement trachéal. L’évolution des allogreffes aortiques a été analysée histologiquement et par immunohistochimie.
Résultats |
Le modèle murin de remplacement trachéal a montré une reproductibilité importante avec une survie postopératoire à j3 de 75,6 % et un suivi maximal de 12 semaines. Les complications tardives sont liées, comme chez l’homme, au développement d’un tissu de granulation exubérant aux extrémités du tuteur endotrachéal. L’analyse de l’évolution des allogreffes a montré une régénération partielle de la voie respiratoire au sein de l’allogreffe, avec une colonisation progressive de la lumière du greffon aortique par un épithélium trachéal (cellules TTF1+ et CCSP+) et l’apparition de cartilage de novo (Cellules SOX9+ et Col2A1+) au sein de la paroi de l’allogreffe, comme chez l’homme. Une néovascularisation endothéliale (CD31) et lymphatique (PROX1) est rapidement mise en place après le remplacement trachéal. Enfin, un recrutement de macrophages CD163+ est observé ainsi que la présence de lymphocytes FOXP3+ ont été observés à tous les temps, en nombre réduit.
Conclusion |
La validation de ce modèle nous permettra de l’utiliser sur des modèles de souris transgéniques, d’une part pour comprendre l’origine des cellules du cartilage régénéré et d’autre part, pour affiner la compréhension moléculaire des mécanismes de régénération pour pouvoir les cibler et accélérer ce processus.
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Vol 41 - N° 3
P. 203 - mars 2024 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?